Sahel : les défis de l'adaptation aux pluies intenses et aux inondations

Des images de routes coupées par les eaux et de maisons et de véhicules submergés ont tourné en boucle dans les médias et sur les réseaux sociaux.
Des images de routes coupées par les eaux et de maisons et de véhicules submergés ont tourné en boucle dans les médias et sur les réseaux sociaux.

Précipitations records au Sénégal, crue exceptionnelle du fleuve Niger ? avec de nombreux quartiers qui restent à ce jour inaccessibles à Niamey ?, les fortes pluies de ces dernières semaines se soldent par un bilan humain tragique. Au moins 103 morts au Soudan, 65 au Niger, 13 au Burkina Faso et 6 au Sénégal. Sans parler des centaines de milliers de déplacés et des dégâts matériels. Comment interpréter la violence de cette saison pluvieuse de Dakar à Khartoum ?

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Reprise des pluies

Dans cette zone sahélienne « marquée par l'irrégularité climatique », il semble d'abord se produire selon le climatologue Zeinedinne Nouaceur « un cycle de reprise des pluies », caractérisé notamment par des pluies intenses. « Au Sénégal, l'Agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie (Anacim) a relevé des cumuls journaliers supérieurs à 200 mm dans plusieurs villes. 200 mm en 24 heures, au Sahel, c'est énorme ! La pluviométrie annuelle dans la zone sahélienne typique est comprise entre 200 et 400 mm », poursuit le maître de conférences à l'université de Rouen, auteur d'une publication intitulée « La reprise des pluies et la recrudescence des inondations en Afrique de l'Ouest ».

Quant aux crues dévastatrices au Niger, il s'agit également d'un phénomène qui tend à s'accentuer depuis quelques années. « En 2012, le débit du fleuve Niger a atteint sa plus forte valeur depuis 1929 à Niamey [...] Lire la suite