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Dans le Sahel, les massacres continuent sur fond d’impuissances étatiques

Nouvelle tragédie au Burkina Faso. “Après l’attaque de la brigade territoriale de la gendarmerie de Seytenga, jeudi dernier [9 juin], qui a causé la mort de onze pandores, c’est une véritable folie meurtrière qui s’est emparée des terroristes”, s’exclame L’Observateur Paalga.

Une guerre contre les populations locales

En effet, dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 juin, ils s’en sont pris aux populations civiles de cette localité (près de la frontière avec le Niger), située à 47 kilomètres de Dori, chef-lieu de la province du Séno. Les victimes se compteraient par centaines. Combien y a-t-il eu de morts exactement ? “Toute la journée d’hier, souligne le quotidien ouagalais, des chiffres aussi apocalyptiques les uns que les autres ont circulé sur les réseaux sociaux : 170, voire 200 morts. Des chiffres invérifiables pour l’instant.”

“Ce qui est certain, à en croire le gouvernement, relève pour sa part Wakat Séra, c’est que cette énième forfaiture a provoqué un déplacement des populations de cette localité vers la commune de Dori. Plus de 3 000 personnes, selon des sources régionales.” “En tout cas, poursuit le site d’information burkinabè, la tragédie de Seytenga est bien une réalité, et les bruits de la ville continuent d’enfler et de grossir les inquiétudes d’une population burkinabè qui pensait que ses forces de défense et de sécurité avaient repris du poil de la bête pour de bon.” Et Wakat Séra de hausser le ton :

“Compte tenu de la dégradation de la situation sécuritaire qui continue d’endeuiller l’armée nationale et les populations civiles, qui ne doivent leur salut qu’à la fuite, gonflant le flot des déplacés internes, il faut engager une guerre décisive.”

L’appel du président Bazoum

Il faut, assène Wakat Séra, “rejoindre l’appel de Mohamed Bazoum [le président nigérien] lancé [ce 9 juin] dans la ville de Téra, située dans la zone dite des ‘trois frontières’ partagée par le Niger, le Burkina Faso et le Mali, et où se sont sanctuarisés les terroristes qui y sèment mort et désolation. Armé de sa vision selon laquelle la lutte contre le terrorisme ne saurait se mener et, a fortiori, se gagner en solo, le président nigérien compte s’appuyer sur ses partenariats diversifiés avec les pays occidentaux pour renforcer les capacités opérationnelles de son armée tant sur le plan logistique, aérien que sur celui du renseignement.

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