Sadri Fegaier génie ou escroc ?

Il est le milliardaire qui fait la fierté de sa région. Mais ce Rastignac de la Drôme aurait bâti son empire de l’assurance avec des pratiques douteuses.

En avril dernier, Christine a eu un choc. L’infirmière de 53 ans découvre qu’une société prélève chaque mois des montants astronomiques sur son compte. Les libellés aux noms exotiques, «Foriou», «Buy Back», «Sfam», désignent des dépenses liées à des contrats d’assurance qu’elle a souscrits sans le savoir. Elle et son mari, professeur des écoles, comprennent soudain pourquoi ils ont enchaîné les déboires financiers ces derniers temps. Ils ont dû se serrer la ceinture, réduire les loisirs des enfants, prendre un crédit à la consommation. Des frais s’ajoutant aux frais, Christine a doublé son temps de travail et participé à des campagnes vaccinales. «J’en suis tombée malade d’épuisement!»

Lire aussi:Arnaques en ligne : se prémunir contre les escrocs

La spirale infernale a commencé le 3 juin 2017. Ce jour-là, à Montauban, l’infirmière pousse la porte d’une boutique SFR pour s’offrir un téléphone à 72 euros. Le vendeur lui fait signer des documents sur une tablette, pour payer en plusieurs fois. Dans le lot, elle signe aussi un contrat d’assurance avec la Sfam. Quelques jours plus tard, Christine reçoit l’échéancier sur sa boîte mail, mais les messages de cette société atterrissent dans les «courriers indésirables». D’autres, plus tard, lui proposeront de nouvelles options, de plus en plus chères. Ses «non-réponses» seront considérées comme des validations. Au total, elle sera donc prélevée 356 fois pour un montant total de 9600 euros… « J’ai cru devenir folle », dit-elle.

Lire aussi:Arnaque à la taxe carbone : que cache le sourire de Marco Mouly?

Aujourd’hui, elle a reçu de la Sfam un «geste commercial » équivalent au tiers du montant prélevé. Le reste arrivera. Ou pas. Combien de personnes se sont fait piéger? Si la(...)


Lire la suite sur Paris Match