Saad Hariri, un revenant pour diriger le Liban

Les manifestants ont eu beau brandir, au lendemain de l'explosion du port de Beyrouth, le 4 août, des caricatures représentant Saad Hariri pour dénoncer l'incurie de la classe politique libanaise, cela n'empêche pas ce dernier de briguer pour la troisième fois le poste de chef de l'exécutif. L'ex-Premier ministre (de 2009 à 2011, puis de 2016 à janvier 2020) s'est déclaré jeudi prêt à former un nouveau gouvernement, alors que le pays traverse la pire crise économique depuis des décennies.

"Je ne fermerai pas la porte au seul espoir qu'il reste pour le Liban de se redresser", a déclaré l'homme d'affaires sunnite de 50 ans, qui a passé beaucoup de temps à Paris ces derniers mois. Il y a quinze jours, Mustapha Adib, mandaté pour la même charge, a fini par jeter l'éponge.

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Si les partis veulent réellement stopper l'effondrement et reconstruire Beyrouth, ils doivent suivre l'initiative française

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Le fils de Rafic Hariri s'est dit prêt à entamer des discussions avec les différentes formations dès la semaine prochaine, se posant dans le sillage d'un Emmanuel Macron très investi dans le dossier. "Si les partis veulent réellement stopper l'effondrement et reconstruire Beyrouth, ils doivent suivre l'initiative française", a-t-il martelé dans un talk-show. Un message clair envoyé aux deux grands partis chiites, le Hezbollah et Amal, qui ont jusqu'ici bloqué le processus. La décision est entre les mains du président Aoun, qui consultera le Parlement dans une semaine avant de nommer un n...


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