Saône-et-Loire : un hôpital abandonne la chimiothérapie, devenue trop coûteuse

Depuis le 30 septembre au soir, les patients atteints d'un cancer doivent effectuer plusieurs dizaines de kilomètres pour pouvoir bénéficier de leur traitement de chimiothérapie.

L'Hôtel-Dieu du Creusot dénonce la hausse insupportable du coût du traitement vendu par son partenaire, l'hôpital Sainte-Marie de Chalon-sur-Saône.

L'Hôtel-Dieu du Creusot (Saône-et-Loire), établissement à but non lucratif et seul hôpital de la ville, a annoncé lundi 5 octobre 2020 avoir renoncé à pratiquer la chimiothérapie. En cause ? Une hausse jugée insupportable du coût du traitement vendu par son partenaire. Depuis le 30 septembre au soir, les patients atteints d'un cancer doivent donc effectuer plusieurs dizaines de kilomètres pour pouvoir bénéficier de leur traitement de chimiothérapie, car l'Hôtel-Dieu, hôpital privé, n'a pas trouvé d'entente sur le renouvellement de la convention qui le liait à l'hôpital Sainte-Marie de Chalon-sur-Saône, à plus d'une demi-heure de là, qui préparait pour lui les doses des chimiothérapies.

L'hôpital Sainte-Marie, détenu par le groupe Ramsay Santé, numéro un français de l'hospitalisation privée, a proposé de renouveler la convention, arrivée à échéance le 30 septembre, à la condition que le prix des doses soit augmenté de 80 %, ce qu'a refusé l'Hôtel-Dieu, géré par le groupe SOS Santé. « Très clairement, le groupe Ramsay a voulu ponctionner l'Hôtel-Dieu du Creusot et le groupe SOS Santé pour faire exploser ses profits. Et je le dis très clairement : nous n'avons pas vocation à combler le manque ou l'insuffisance de profits du groupe Ramsay », a déclaré Mickaël Munier, directeur général du groupe SOS Santé, cité par le site d'information en continu creusot-infos.

Conditions « scandaleuses »

Caroline Desaegher, la directrice de la communication de Ramsay Santé, a in [...] Lire la suite

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