Yahoo Actualités S’expatrier, une solution pour fuir les problèmes et mieux gagner sa vie
Récemment la Frankfurter Allgemeine Zeitung écrivait que l’expatriation n’avait plus la cote en Allemagne, car elle n’est pas toujours propice à une vie de famille épanouie pour les salariés et est trop chère pour les entreprises, qui préfèrent des missions courtes ou d’embauches en contrat local.
La journaliste Mirna Funk fait pourtant le constat inverse dans les pages du quotidien Die Welt : avec 300 000 Allemands qui quittent leur pays chaque année, l’expatriation reste une tendance de fond, et les raisons sont nombreuses. Elle cite le Covid qui a démocratisé le télétravail, mais surtout la stagnation des salaires, l’inflation des denrées courantes, la hausse des loyers et des prix de l’énergie, les impôts “plus élevés que dans n’importe quel autre pays du monde”, le mauvais état des routes, les retards de train, le manque d’investissements dans les écoles et les universités, le manque de médecins spécialistes, les difficultés à obtenir un prêt quand on n’est pas un héritier et la crainte de la montée de l’extrême droite. “La liste est longue. Les nerfs sont à vif.” Alors que le pays fait face à une pénurie de main-d’œuvre, de très nombreux immigrés ont des permis de séjours mais pas de travail, tandis que les citoyens allemands envisagent de s’installer dans d’autres pays.
À toutes ces raisons, il faut ajouter des perspectives de carrières intéressantes à l’étranger. En effet, “les spécialistes hautement qualifiés et les universitaires sont souvent courtisés par les entreprises internationales et trouvent des offres attractives dans d’autres pays”.
Les envies d’expatriation sont donc fréquentes. Mirna Funk en connaît beaucoup, des quadras, dont les enfants sont scolarisés et qui travaillent dans la communication et les médias. “Bien entendu, rien de tout cela n’est facile”, car il faut tout recommencer. C’est pour cela que de nombreux Allemands choisissent des villes qu’ils connaissent déjà, dans des pays frontaliers. Mirna Funk n’est pas très optimiste et donne le conseil suivant à ses compatriotes :
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