Sûreté nucléaire : l’Assemblée nationale vote contre la fusion entre l’IRSN et l’ASN
C’est un coup dur pour le gouvernement. Ce mercredi, l’Assemblée nationale a rejeté, en première lecture, la réforme proposée sur la sûreté nucléaire. À travers ce texte, l’exécutif voulait notamment raccrocher l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) au sein de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le gendarme des centrales. Lors d’un vote à main levée, les députés ont en effet approuvé un amendement du député du groupe Liot qui préconisait la préservation d’une « organisation duale » entre les deux établissements.
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Opposée à ce projet, la gauche a dénoncé « la précipitation d’une réforme à la hussarde ainsi qu’une proposition dangereuse. C’est un démantèlement en règle », a déclaré l’élue écologiste Delphine Batho. Le député de la France insoumise, Aurélie Trouvé, a lui assuré que le pays avait « besoin de cette indépendance de la recherche, au sein de l’IRSN ».
Même au sein de la majorité, ce texte n’a pas conquis tout le monde. L’ancienne ministre Barbara Pompili, députée au sein du groupe Renaissance, a déclaré que « sans aucune étude d’impact, c’est une folie de nous balancer ça comme ça, à l’inverse des conclusions de tous les travaux parlementaires depuis dix ans sur le sujet ».
Du soutien à droite
Certains Républicains, comme Jérôme Nury, ont estimé que cette fusion pourrait bien devenir un « gage d’efficacité pour fluidifier les procédures »....