Sûreté nucléaire : derrière les manifestations de l'IRSN, la relance des centrales
De nombreux salariés de l'IRSN ont manifesté pour s'opposer au démantèlement de leur institut.
Des centaines de salariés de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) ont manifesté le 28 février à Paris contre le projet du gouvernement de démanteler leur institut, recevant le soutien de députés de l'opposition, de Barbara Pompili, députée Renaissance, et même de salariés d'EDF.
"Il n'y aura jamais assez de sûreté nucléaire"
Avec les slogans "Avant d'agir, faut réfléchir" ou "mariage forcé = sécurité menacée", environ 700 salariés (800 selon la CGT), sur les 1.700 que compte l'Institut, s'étaient rassemblés près de l'Assemblée nationale pour s'opposer au projet de fondre les compétences de l'IRSN avec celles de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui décerne les autorisations d'exploitation des centrales, ou du Commissariat à l'énergie Atomique (CEA).
Voulant surtout préserver leur indépendance vis-à-vis de l'ASN, gendarme du nucléaire, ainsi que la transparence de la publication de leurs avis techniques sur l'état des centrales françaises gérées par EDF, les manifestants ont jugé injustifié le projet annoncé le 8 février. Ils ont demandé aux députés de voter contre les amendements déposés par le gouvernement au projet de loi sur l'accélération du nucléaire, qui doivent être discutés au sein de la Commission des Affaires économiques le 6 et le 7 mars.
Plusieurs élus sont venus les soutenir, dont certains sont opposés sur le plan politique sur le nucléaire, mais unis sur le besoin d'une sûreté nucléaire forte, notamment la secrétaire nationale d'EELV Marine Tondelier et le député communiste de Seine-Maritime Sébastien Jumel. Le président de la Commission des Finances, l'insoumis Eric Coquerel, a dit qu'il s'opposait "totalement et frontalement" à ce projet de fusion "aberrant". "Il n'y aura jamais assez de sûreté nucléaire" a-t-il dit.
La députée Renaissance Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique du gouvernement Castex de 2020 à 2021, était présente aussi : "Au nom de quoi, lorsque quelque chose fonctionne bien, faudrait-il[...]
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