Séries: "Ovni(s)", l'Ovni télévisuel qui allie humour et science-fiction

Melvil Poupaud et Quentin Dolmaire dans Ovni(s) - Montebello Productions - Canal+
Melvil Poupaud et Quentin Dolmaire dans Ovni(s) - Montebello Productions - Canal+

Les atmosphères 70's et la science-fiction ont souvent fait bon ménage. Entre les classiques d'époque de Steven Spielberg (E.T., Rencontre du 3e type) et les productions récentes qui s'ancrent dans la décennie du disco (Stranger Things), les extra-terrestres ont toujours aimé poser leurs vaisseaux dans l'Amérique de Nixon. Plus rarement dans la France de Giscard. C'est désormais chose faite avec Ovni(s), l'une des séries à suivre de ce début d'année.

Canal+ a commencé cette semaine la diffusion de ce programme de 12 épisodes. Il met en scène Melvil Poupaud dans la peau de Didier Mathure, un ingénieur en aérospatiale placé contre son gré à la tête du Gépan, structure française chargée de regrouper les signalements d'Objets volants non-identifiés (Ovnis). Sa mission: éviter l'affolement en leur trouvant une origine naturelle. Mais dès le premier cas auquel il se retrouve confronté, il se voit contraint de revoir ses convictions...

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Comique décalé

Ce pitch de départ sonne comme celui d'un thriller, voire d'une série horrifique. C'est pourtant bien d'une comédie qu'il s'agit. Car l'intrigue surnaturelle se pare d'un humour décalé, servi par les membres farfelus du Gépan, les galères personnelles de Didier Mathure - père célibataire toujours amoureux de son ex-femme - et la galerie de personnages hauts en couleurs qui l'entourent.

Melvil Poupaud y donne la réplique à une distribution faite d'acteurs confirmés et de jeunes comédiens prometteurs. Géraldine Pailhas incarne son ancienne épouse et Michel Vuillermoz, Quentin Dolmaire et Daphné Patakia y campent les hurluberlus du Gépan.

Le Gépan, une vraie structure

Ovni(s) est une création de Clémence Dargent et Martin Douaire, rôdés à la comédie télé hexagonale: le duo de scénaristes a déjà officié ensemble sur des épisodes de Dix pour cent, Kaboul Kitchen ou encore Fais pas ci, fais pas ça. Pour transposer leur univers coloré à l'écran, ils ont fait appel au réalisateur Antony Cordier (Gaspard va au mariage, Happy Few), qui cite pour Le Point des influences aussi variées que Steven Spielberg, donc, mais aussi Jean-Jacques Annaud, Abyss de James Cameron, Brazil de Terry Gilliam ainsi que des bandes-dessinées comme Gaston Lagaffe.

Le tout habillé de costumes cintrés et de pantalons patte d'eph', pour une intrigue située en 1978. Un choix scénaristique - et esthétique - qui colle à une réalité historique: le Gépan, ou Groupe d'études des phénomènes aérospatiaux non identifiés, a été créé en 1977 par le Centre national d'études spatiales (CNES).

"Ils ont donné leur accord pour qu'on parle de leur histoire, et qu'on reprenne certains dossiers qu'ils avaient entre les mains", a raconté Melvil Poupaud à Europe 1. "Les auteurs les ont rencontrés et se sont inspirés de beaucoup de faits réels. À la fois des événements qui se sont passés au Gépan, des personnages du Gépan, et puis des témoins de cette époque, la fin des années 1970, où il y a eu une recrudescence de signalements d'Ovnis dans le ciel."

Et pour coller le plus possible à l'époque, les décors ont été choisis en fonction: l'acteur principal révèle dans une interview pour Canal+ qu'une partie des prises de vue a eu lieu dans un ancien bâtiment de la RTBF, laissé à l'abandon depuis les années 1970. Si le cocktail doit encore faire ses preuves en terme d'audiences, il a déjà gagné la confiance de la chaîne cryptée: une deuxième saison avait été commandée avant même que la diffusion ne commence. Tournage à partir du mois d'avril.

Article original publié sur BFMTV.com