Série : saviez-vous que les "soap operas" avaient vraiment un lien avec le savon ?
Amour, sexe, passions, argent, rebondissement et trahison. Voilà les ingrédients qu’il faut pour un bon soap opera. La preuve en est avec les cultissimes Amour, gloire et beauté, les Feux de l’Amour, venus des États-Unis ou Plus belle la vie, production française.
S’ils cartonnent à la télévision, ces feuilletons à l’eau de rose ont débuté à la radio américaine. Dans les années 1930, les premiers soaps sont diffusés en journée en semaine pour pouvoir être écoutés par les femmes au foyer, nombreuses à cette époque.
Le terme est choisi en référence aux entreprises qui produisent ces séries radiophoniques et s’en servent comme support de publicité : des fabricants de savon ou de produits d'hygiène et d'entretien.
“Lorsqu’ils apparaissent au tournant des années 1930, ces feuilletons radiophoniques sont conçus comme des instruments publicitaires”, explique au Monde l’historienne des médias Delphine Chedaleux.
“Sponsorisés par des fabricants de produits d’hygiène et d’entretien, tels que Procter & Gamble, ils entendent transformer l’auditrice en consommatrice, tout en la divertissant. Les premiers soap operas mettent en scène une Mère Courage, souvent veuve, qui délivre à son entourage de sages conseils moraux et pratiques, à grand renfort de produits manufacturés, dont les mérites sont vantés aux auditrices”, décrit l'autrice de Du savon et des larmes. Le soap opera, une subculture féminine, aux éditions Amsterdam.
Procter & Gamble, qui détient les marques Pantene, Pampers et Ariel, (...)
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