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La série policière "Antidisturbios" est aussi prenante qu'hors normes

Il est l’un des grands noms du cinéma espagnol de cette dernière décennie. Un metteur en scène du réel qui soigne autant la densité psychologique de ses personnages que l’intensité formelle de ses images. Ce n’était donc pas forcément sur l’écran restreint de nos télévisions qu’on s’attendait à retrouver le réalisateur des fascinants Que Dios nos perdone (2016), El reino (2018) et Madre (2019). Mais il fallait bien tout le talent de narrateur et le perfectionnisme du cadre de Rodrigo Sorogoyen pour faire d’Antidisturbios une série policière aussi prenante que hors normes.

"Ce qui m’intéresse, c’est de raconter des histoires humaines qui sont le reflet de notre monde et nous poussent à nous questionner, explique au téléphone le cinéaste espagnol dans un français plus qu’honorable. Qu’importe le format : pour entrer dans la vie et dans la tête de policiers antiémeute, j’avais besoin du temps long de la série ; deux heures de film n’auraient pas suffi. Et puis c’est du côté de cette industrie que les auteurs trouvent désormais les moyens financiers de leurs ambitions." Pour Antidisturbios, Rodrigo Sorogoyen en a eu beaucoup pour faire la différence.

Rodrigo Sorogoyen dresse le portrait intime et nuancé de six policiers

"À la suite de la crise économique en Espagne, poursuit-il, il y a eu une vague d’expulsions et on a vu beaucoup d’images des forces de l’ordre qui faisaient preuve d’une grande violence pour faire appliquer la loi. J’ai eu envie de...


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