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Coup de filet dans l'enquête sur l'attaque de policiers

Une dizaine de personnes ont été arrêtées mardi dans le cadre de l'enquête sur l'agression de policiers à Viry-Châtillon (Essonne), en octobre, qui avait déclenché un mouvement de colère des forces de l'ordre. /Photo d'archives/REUTERS/Christian Hartmann

PARIS (Reuters) - Onze jeunes âgés de 17 à 19 ans ont été arrêtés mardi dans le cadre de l'enquête sur l'agression de policiers à Viry-Châtillon (Essonne) en octobre, qui avait déclenché un mouvement de colère des forces de l'ordre, a annoncé le parquet. Neuf suspects ont été interpellés par la Sûreté départementale de l'Essonne dans le quartier de la Grande-Borne, à Grigny, une commune jouxtant Viry-Châtillon, précise le procureur d'Evry, Eric Lallement, dans un communiqué. Les deux dernières interpellations ont eu lieu à Etampes et dans une commune de Seine-et-Marne. "Ces interpellations, qui constituent une étape importante dans le long travail d'investigation engagé depuis plus de trois mois, devraient permettre de compléter certaines informations dont disposent les enquêteurs, d'entendre et de confronter des personnes, dont certaines sont susceptibles d'avoir participé aux faits", précise le procureur. Eric Lallement a souligné lors d'une conférence de presse qu'il ne s'agissait que d'une étape et que le coup de filet était le résultat d'une longue enquête de voisinage. Lors des perquisitions, seuls des téléphones portables et des ordinateurs ont été saisis, aucune arme ou produit stupéfiant n'ayant été découvert. Neuf suspects sont majeurs - mais quatre d'entre eux étaient mineurs au moment des faits - et deux sont actuellement mineurs, a précisé le procureur d'Evry. L'un d'eux a déjà été condamné par un tribunal pour enfants et deux autres personnes sont mises en examen sous contrôle judiciaire dans le cadre d'affaires distinctes. La durée de la garde à vue peut être portée à 96 heures dans le cadre de cette enquête. La fronde suscitée par l'agression au cocktail Molotov de quatre policiers, dont deux ont été blessés grièvement, a pris en octobre une forme inédite, des policiers manifestant plusieurs jours de suite hors de tout cadre syndical. Le policier grièvement brûlé est sorti de l'hôpital à la mi-décembre mais est toujours en rééducation dans un centre spécialisé, a souligné Eric Lallement. Une femme policière doit toujours effectuer des soins mais elle va mieux. En décembre, un jeune de 17 ans a été mis en examen pour complicité de tentative de meurtres sur personne dépositaire de l'autorité publique et un second mineur, âgé de 15 ans, placé sous le statut de témoin assisté. (Service France avec Simon Carraud et Gérard Bon)