Série d'été - Leurs derniers jours : Romy Schneider, l'inconsolable

Elles nous ont tant fait rêver. Leur mort a été un coup de tonnerre. De Monaco à Hollywood en passant par Buckingham Palace, retour sur ces jours qui les ont vues disparaître. Cette semaine, Romy Schneider, morte le 29 mai 1982.

Elle est allongée par terre, ou sur son lit, aucun témoin ne s’en souvient. Le seul qui doit savoir, Laurent Pétin, son dernier amant et son dernier ami, se tait depuis quarante ans. Il garde dans son cœur le souvenir de ce moment-là, atroce et irréel comme tous les instants qui suivent la mort. On peut lui donner raison. En ne disant rien par respect pour elle, il laisse planer le mystère, flotter le voile d’Isis.

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Elle est allongée par terre, sur la moquette triste, ou sur son lit défait, peu importe. Il fait beau ce matin de printemps, mais la lumière pénètre mal dans cet appartement moderne, «sans âme» d’après les témoins nombreux à s’entasser ici. Plusieurs voitures de police attendent sur le trottoir de la petite rue Barbet-de-Jouy devant le numéro 11, un immeuble 1970 avec balcons en acier brossé et Plexiglas.

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Depuis l’accident de David, son fils de 14 ans, l’année précédente, Romy Schneider a changé vingt-huit fois de domicile; fuite en avant. La mort lui avait fixé rendez-vous, ici, dans ce dernier « camping» prêté par le producteur Tarak Ben Ammar. Sous les arbres du musée Rodin où les pigeons roucoulent d’ordinaire, on entend des bruits de voix, des ronronnements de moteur inhabituels.

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Dans la chambre éclairée par une lampe de chevet bien qu’il soit 10 heures, deux hommes sont occupés à une troublante cérémonie. Ils déshabillent cette femme. Ils mettent à nu ce corps fatigué par la vie, marqué de plusieurs cicatrices. Elle a les yeux fermés, son visage est gris, les yeux aigue-marine ne brilleront plus(...)


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