Pour s'équiper en armes, l'Etat islamique a ratissé large

Image tirée d'une vidéo diffusée le 10 octobre 2014 par Aamaq News Agency sur YouTube montrant des combattants du groupe Etat Islamique faisant feu depuis un pick-up sur les environs de Kobané, en Syrie

L'organisation Conflict Armament Research démontre que le groupe jihadiste a notamment compté dans son arsenal des matériels pris aux arsenaux irakiens et aux rebelles syriens, ou fournis sous le manteau par certains gouvernements africains.

D’où les armes utilisées par l’Etat islamique pour bâtir son proto-Etat en Irak et en Syrie provenaient-elles? La question est simple, la réponse beaucoup plus complexe. L’organisation CAR (Conflict armament research) a enquêté durant trois ans à Bagdad, Mossoul, Fallouja ou Tal Afar, en Irak, et au Kurdistan syrien. Elle a examiné plus de 40 000 pièces d’armements. Elle a retracé les circuits de transit qui passent par d’autres pays en guerre, du Soudan au Yémen.

Dans un rapport publié jeudi, elle aboutit à deux conclusions principales : environ 90% des armes et munitions proviennent de stocks fabriqués en Chine et dans les pays de l’ex-Pacte de Varsovie, pays de l’Est et Russie. Mais l’Etat islamique a également récupéré des matériels, dont des armes antichars, fournis par les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite à des groupes rebelles syriens. Le plus souvent, ces livraisons avaient elles-mêmes violé les accords passés avec les pays fournisseurs, qui interdisaient que les armes soient réexportées.

Mitrailleuses bulgares

Avant de perdre la plupart de ses territoires en Irak et Syrie, l’Etat islamique avait pour habitude d’affirmer que la majeure partie de son armement venait des arsenaux irakiens et syriens. Les enquêteurs de CAR ne le nient pas, mais affirment qu’il est impossible de le confirmer, Bagdad, et surtout Damas, disposant de larges stocks non répertoriés.

D’après CAR, au moins 12% des armes de l’EI appartenaient à l’armée irakienne. Parmi elles, une majorité a été récupérée lors de la prise de Mossoul, en juin 2014. Il n’avait alors fallu que quelques jours aux jihadistes pour s’emparer de la ville irakienne face à la débandade des soldats gouvernementaux. Une partie de l’arsenal s’est ensuite retrouvée à Kobané, ville (...)

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