Séparatisme: le gouvernement se félicite d'un "réveil républicain" face au "spectre de l'islam politique"

La secrétaire d'État chargée de la Citoyenneté, Sonia Backès, se félicite d'un "réveil républicain" depuis la promulgation en août 2021 de la "loi séparatisme", estimant qu'"un verrou psychologique et administratif a sauté", dans un entretien au Figaro publié jeudi.

Dans le viseur du gouvernement: "les dynamiques très puissantes" de "l'ensemble du spectre de l'islam politique et de l'islam radical", qui "menacent nos principes républicains et notre cohésion sociale", souligne la secrétaire d'État.

La loi "a permis de désinhiber l'administration et de lui donner des outils pour s'attaquer à tout ce qui fait le lit du séparatisme, du financement aux associations, de l'école à la famille ou au web. Il y a un véritable réveil républicain", estime-t-elle.

Des contrôles et fermetures

Après "plus de 3000 contrôles", "187 établissements ont été fermés temporairement ou définitivement et huit millions d'euros ont été redressés ou recouvrés", détaille Sonia Backès.

"En 2022, sept lieux de culte ont fait l'objet d'une mesure de fermeture temporaire" et "cinq associations ou groupements islamistes ont par ailleurs été dissous", ajoute-t-elle, affirmant que "dans les mosquées, les prêches radicaux se font plus rares".

Les établissements scolaires hors contrat ont fait l'objet de "47 contrôles", conduisant à la fermeture définitive de six d'entre eux et temporaire de cinq autres, dont "une école juive intégriste".

Internet et certaines associations dans le viseur

Le gouvernement entend aussi étendre cette lutte sur le terrain d'internet. "90% des contenus Google liés à l'islam amènent indirectement à des contenus liés à l'islam radical. Nous avons engagé un dialogue avec des plateformes sur cette question", indique Sonia Backès.

Pour la secrétaire d'État, la "loi séparatisme" a aussi permis de "mettre fin" à l'autorisation du burkini dans les piscines à Grenoble et de couper les financements publics de certaines associations, comme le mouvement écologiste Alternatiba, qui "organisait des stages de désobéissance civile" à Poitiers.

"Comme pour l'intégrisme religieux, les causes de l'écologie radicale ne peuvent supplanter les lois de la République", estime Sonia Backès.

De nombreuses associations s'étaient inquiétées en janvier dernier du "contrat d'engagement républicain" inscrit dans la loi, accusé d'avoir été dévié de son objectif initial pour priver de subventions des mouvements militants ou contestataires.

Article original publié sur BFMTV.com