Séparation des familles : émotion dans les pays d'origine des migrants

Des immigrants clandestins d'Amérique centrale à leur passage dans un refuge de Tijuana, à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, en avril 2018.

Le Mexique a condamné très fermement la séparation des enfants de clandestins aux Etats-Unis. Le Guatemala, pourtant plus concerné, a tardé a adopter une position.

Le gouvernement mexicain a condamné mardi la «cruelle et inhumaine» séparation des familles de migrants qui entrent clandestinement aux Etats-Unis, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Luis Videgaray. «Je veux au nom du gouvernement et du peuple mexicain exprimer la plus catégorique et énergique condamnation de cette politique», a déclaré le ministre en conférence de presse. «Nous lançons un appel au gouvernement américain, au plus haut niveau, pour qu’il reconsidère cette politique et donne priorité au bien-être et aux droits des petits garçons et petites filles, indépendamment de leur nationalité et de leur situation migratoire», a ajouté Luis Videgaray.

D’autres pays d’origine des clandestins ont réagi. Le Salvador a condamné des mesures qui «constituent des atteintes aux droits humains et aggravent la vulnérabilité des enfants». Le gouvernement du Honduras a employé des termes similaires. Le Guatemala s’est distingué, lundi, quand le porte-parole de la présidence, Heinz Hiemann, a affirmé que son pays «respectait» la politique antimigratoire de Donald Trump. Devant l’indignation provoquée, le fonctionnaire a été limogé et la ministre des Affaires étrangères, Sandra Jovel, a fait part le lendemain de sa «préoccupation». La condamnation formelle n’est intervenue que mardi soir, par le biais d’un communiqué. La ministre est elle-même sous le coup d’une enquête judiciaire pour «adoption illégale», des faits remontant à 2010.

Le Guatemala aligné sur Washington

En fonction depuis janvier 2016, le président guatémaltèque Jimmy Morales, ancien comique télévisuel, a multiplié les gestes d’allégeance envers Washington, le plus spectaculaire étant le déménagement à Jérusalem, en mai, de l’ambassade du Guatemala en Israël, deux jours après les Etats-Unis. L’opinion et les médias du pays reprochent au (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Enfants migrants aux Etats-Unis, Jean-Jacques Urvoas, Coupe du monde... l'actu du jour
Les Etats-Unis sont redevenus le premier pays de demande d’asile dans l’OCDE en 2017
Immigration: sous pression, Trump va agir pour mettre fin aux séparations d’enfants
Donald Trump s’enferre, puis fait volte-face
Réfugiés: Washington vante sa tradition d’accueil malgré un coup de frein sans précédent