Séoul redoute une initiative nord-coréenne ce samedi
SEOUL (Reuters) - La Corée du Sud se prépare à un possible nouveau test de missile nord-coréen ce samedi, une date symbolique qui marquera le 69e anniversaire de la proclamation de la République populaire démocratique de Corée. Le régime de Pyongyang a procédé dimanche dernier à un nouvel essai nucléaire, le sixième et le plus puissant de son histoire. Le cinquième essai avait été mené le 9 septembre de l'année dernière. Toute la semaine, des responsables sud-coréens ont mis en garde contre l'imminence d'un possible nouvel essai de missile balistique intercontinental (ICBM). Dès le lendemain de cet essai nucléaire, le ministère sud-coréen de la Défense a ainsi fait savoir que Pyongyang semblait avoir entamé des préparatifs en vue de nouveaux tirs de missiles balistiques. Le jour suivant, le quotidien sud-coréen Asia Business Daily, citant une source proche des services de renseignement, rapportait que la Corée du Nord était en train de déplacer vers sa côte Ouest un missile balistique intercontinental (ICBM). Alors que les négociations se poursuivent au siège new-yorkais des Nations unies sur un projet de résolution du Conseil de sécurité durcissant les sanctions contre la Corée du Nord, une telle initiative du régime nord-coréen renforcerait encore les tensions dans la péninsule. S'exprimant jeudi devant des journalistes, Donald Trump a dit préférer éviter une action militaire sans pour autant l'exclure. A la manoeuvre à l'Onu, les Etats-Unis ont détaillé mercredi les nouvelles sanctions qu'ils souhaitent voir imposer à la Corée du Nord en réponse à l'essai nucléaire effectué par Pyongyang dimanche dernier, le sixième et à ce jour le plus puissant. Lors d'une réunion consacré au dossier coréen, la représentante des Etats-Unis à l'Onu, Nikki Haley, a précisé que Washington souhaitait que le texte soit mis aux voix d'ici lundi prochain. La Corée du Nord a de son côté promis jeudi de réagir avec force "au complot barbare autour des sanctions et aux pressions des Etats-Unis" en faveur d'un alourdissement des sanctions internationales liées à ses programmes nucléaire et balistique. L'USS Ronald Reagan, porte-avions à propulsion nucléaire de la marine américaine, a appareillé de son port d'attache au Japon pour une patrouille de routine dans l'ouest du Pacifique, soit dans les eaux séparant le Japon de la péninsule coréenne, a annoncé la Navy. (Christine Kim avec Nobuhiro Kubo à Tokyo; Henri-Pierre André pour le service français)