Sénatoriales : Sonia Backès, secrétaire d’État, battue en Nouvelle-Calédonie
POLITIQUE - La secrétaire d’État à la Citoyenneté Sonia Backès, candidate aux élections sénatoriales en Nouvelle-Calédonie, a été battue au second tour par l’indépendantiste Robert Xowie, a-t-on appris de source parlementaire ce dimanche 24 septembre.
Troisième au premier tour lors duquel le candidat dissident Les Républicains Georges Naturel a été élu, Sonia Backès (Renaissance) n’est pas parvenue à faire le plein de grands électeurs au second tour, s’inclinant face au candidat du Front de libération kanak (FLNKS), qui fait son entrée au Sénat.
C’est un premier revers pour le parti présidentiel dans ces élections sénatoriales, alors que Sonia Backès était la seule représentante du gouvernement à candidater lors de ce scrutin.
La secrétaire d’Etat a dénoncé une « trahison » dans une déclaration publiée sur son profil Facebook, affirmant que Georges Naturel avait été élu « grâce à l’apport de 233 voix indépendantistes » et que les soutiens de ce dernier s’étaient ensuite portés « sur le candidat indépendantiste pour le faire élire au second tour ».
« Nous allons découvrir dans les prochaines semaines le prix de la trahison pour le camp non indépendantiste. En attendant, notre combat pour la modification de la Constitution et le dégel du corps électoral devra continuer plus que jamais partout où il pourra être mené ! », réagit-elle.
170 sièges à pourvoir
La présidente de la province Sud de Nouvelle-Calédonie, qui briguait un premier mandat, essuie un sérieux échec avec cette arrivée des indépendantistes au Sénat, quelques jours après une réunion à l’Élysée entre loyalistes et indépendantistes avec l’espoir de trouver un accord sur le statut de l’archipel d’ici la fin de l’année en vue d’une révision constitutionnelle au début 2024.
Dans l’archipel, les deux sénateurs sortants Pierre Frogier et Gérard Poadja ont été battus.
Le Sénat se renouvelle de moitié dimanche avec un scrutin indirect dans une quarantaine de départements et territoires d’outre-mer. À moins de huit mois du prochain grand rendez-vous électoral des européennes, 170 des 348 sièges de sénateurs sont à pourvoir pour six ans dans une quarantaine de départements, des Landes au Pas-de-Calais en passant par Paris, l’Île-de-France ou Mayotte. Les 178 autres le seront en 2026.
Pas de surprise attendue
79 000 grands électeurs sont appelés aux urnes. La droite maintenue ? La majorité présidentielle en difficulté ? La gauche en légère progression ? Une incursion du Rassemblement national ? Chou blanc pour les Insoumis ? Les fins connaisseurs de la carte électorale y vont chacun de leurs pronostics.
Tous s’accordent sur un point : les forces en présence ne bougeront qu’à la marge, à l’aube de chauds débats parlementaires sur l’immigration et le budget.
La droite avance d’ailleurs sans pression dans le sillage de son leader Gérard Larcher (74 ans), en lice pour un sixième mandat de sénateur dans les Yvelines avant une confirmation plus que probable à son poste de président du Sénat le 2 octobre.
À voir également sur Le HuffPost :
Élections sénatoriales 2023 : le mode d’emploi de ce scrutin mal connu des Français