Sénatoriales : quels sont les vrais enjeux ?

Lors de son renouvellement, le Sénat devrait bousculer très à la marge les équilibres de la Chambre haute.  - Credit:XOSE BOUZAS / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Lors de son renouvellement, le Sénat devrait bousculer très à la marge les équilibres de la Chambre haute. - Credit:XOSE BOUZAS / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Le renouvellement de la moitié des sièges du Sénat ce dimanche devrait bousculer très à la marge les équilibres de la Chambre haute. Mais au bénéfice de qui ? Très certainement des centristes, mais au détriment d'Emmanuel Macron, qui d'ailleurs a fait des européennes la prochaine échéance électorale, boudant consciencieusement ces sénatoriales.

Renaissance anticipe une défaite

Était-ce un acte manqué ou, au contraire, un oubli totalement délibéré ? Le 19 juillet, devant les parlementaires de la majorité, Emmanuel Macron a mis le cap sur la prochaine échéance électorale : les européennes, selon lui, faisant donc totalement l'impasse sur les sénatoriales… Et pour cause : le groupe Renaissance (officiellement appelé « Rassemblement des démocrates progressistes et indépendants ») emmené par François Patriat s'attend à perdre des plumes, entre trois et cinq sièges, sur un effectif total de vingt-quatre sénateurs. L'objectif est donc de sauver le maximum de sortants sur les douze renouvelables, sachant que le parti présidentiel « n'a pas d'électeurs, car il n'a pas de villes, pas d'élus locaux », rappelle un stratège. Pis, dans les communes rurales, les élus en campagne ont perçu un fort rejet d'Emmanuel Macron. À l'Élysée, le chef de l'État suivra de près l'ampleur des pertes en ligne. Il s'inquiète notamment du sort d'Alain Richard, l'un de ses fidèles, dont la réélection dans le Val-d'Oise semble menacée. Seule ministre à se présenter à ce scrutin, Sonia Backès [...] Lire la suite