Séismes en Syrie: visite inédite du chef de l'OMS dans le nord-est du pays

AP - Omar Albam

C'est une conséquence du double tremblement de terre meurtrier du mois dernier : le chef de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, s'est rendu ce mercredi 1er mars dans le nord-ouest de la Syrie. En douze ans de guerre, il est le plus haut responsable des Nations unies (l'OMS dépend de l'ONU) à s'être rendu dans cette région tenue par des organisations rebelles et jihadistes.

« Les habitants du nord-ouest de la Syrie ont besoin de l'aide de la communauté internationale. » C'est l'appel lancé par le dirigeant de l'Organisation mondiale de la santé, lors de cette visite en territoire syrien rebelle.

Le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus a rappelé que les séismes du 6 février avaient ravagé une zone ayant déjà souffert ; souffert de « l'effondrement économique, de la guerre, de la pandémie de Covid-19 puis d'une épidémie de choléra ».

Plus de quatre millions de personnes vivent dans les régions du nord-ouest de la Syrie, qui échappent au contrôle du régime de Bachar el-Assad. La moitié de ces civils sont des Syriens qui ont dû fuir leurs maisons, chassés par la guerre.

L'immense majorité de cette population dépend d'un soutien humanitaire extérieur, acheminé via le territoire turc. Et durant sa visite, ce mercredi, le numéro un de l'OMS a souligné que les besoins augmentaient avant même les séismes, alors que l'aide internationale diminuait.

Les tremblements de terre ont donc aggravé une situation déjà critique. Dans cette région frontalière de la Turquie, on recense plus 4 500 victimes du séisme, sur un total de 6 000 environ, côté syrien.


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