Séisme en Turquie et en Syrie : des trésors archéologiques vieux de plusieurs millénaires se sont effondrés

Acar54/Wikimedia Common-Xavi Ruiz/Twitter

Loin d'avoir fini de compter leurs victimes après le terrible tremblement de terre survenu au petit matin du 6 février 2023, la Turquie et la Syrie doivent également déplorer la dégradation de certains de leurs monuments, dont certains érigés il y a plusieurs millénaires.

Mercredi 8 février 2023, le bilan des victimes du séisme qui frappait deux jours plus tôt à l’aube la Turquie et la Syrie, suivi de plusieurs répliques, approchait les 10.000 morts. Ce chiffre, craint l’OMS, pourrait être en réalité "huit fois plus élevé", alors que des centaines de personnes se trouvent encore piégées sous les décombres dans un froid glacial. Il s’agit du pire séisme survenu en Turquie depuis celui du 17 août 1999, qui avait tué 17.000 personnes.

Le château de Gaziantep réduit à néant

Si les dommages matériels ne sont rien comparés à ses vies humaines, la Turquie doit tout de même déplorer la destruction de plusieurs de ses trésors archéologiques, à commencer par le château de Gaziantep, situé au centre de la ville de Gaziantep, dans le sud de la Turquie, et dont une partie des murs vieux de deux millénaires n’a pas résisté aux séismes de magnitude 7,5 et 7,8.

Malgré les multiples invasions et conquêtes dont le monument fut témoin au cours du temps, sa structure était toujours restée intacte. Point d'observation sous l'Empire hittite, puissance d'Anatolie au 2e millénaire avant J.-C., il devint un bâtiment fortifié sous l'occupation romaine, aux 2e et 3e siècle de notre ère. Il fut enfin agrandi sous l'empereur byzantin Justinien Ier au 6e siècle.

La citadelle d'Alep fortement endommagée

Côté syrien, la Direction générale des antiquités et des musées de Syrie a annoncé la dégradation de la célèbre citadelle d’Alep, joyau architectural de l’époque médiévale déjà endommagé en 2015 sous les assauts de la guerre. "Des parties du moulin ottoman à l'intérieur de la citadelle d'Alep sont tombées, et des parties des murs défensifs du nord-est se sont fissurées et fendues", a fait savoir l’institution dans un communiqué. "De grandes parties du dôme du phare de la m[...]

Lire la suite sur sciencesetavenir.fr

A lire aussi