Séisme en Turquie: à Iskenderun, l'inquiétude face à la baisse de l'aide humanitaire
Plus de deux semaines après le tremblement de terre qui a secoué le sud de la Turquie et la Syrie voisine, les volontaires de la région du Hatay s’inquiètent de voir l’afflux de l’aide humanitaire se tarir. À cela s’ajoute des difficultés de coopération avec l'État.
Avec notre envoyée spéciale à Iskenderun, Manon Chapelain
Dans une ancienne salle de réception pour mariage à Iskenderun, une trentaine de volontaires s’affairent à scotcher des cartons remplis de couches pour bébé. C’est ici que l’association Iskenderun Solidarité empaquette depuis deux semaines les dons venus de toute la Turquie. Mais depuis quelques jours, Dinçer, un volontaire, voit dangereusement les stocks baisser. « Avec le temps qui passe, le nombre de convois humanitaire baisse, s'alarme-t-il. Je ne sais pas ce qu’il se passera si l’aide humanitaire s’arrête. Les gens qui ne vivent pas ici ne réalisent pas la gravité de la situation. Ils ont leur propre vie. Et quand tu n’as pas vécu la situation, tu oublies, c’est humain. »
Emre est venu aider au lendemain du séisme et s’inquiète de voir petit à petit les autres volontaires s’en aller. « Ils ont leur propre vie. Il faut qu’ils retournent travailler, donc ils peuvent rester au maximum une semaine, dix jours, explique le bénévole. Il faut que plus de locaux viennent nous aider, car les volontaires qui viennent d’autres villes vont bientôt rentrer chez eux. »