"La sécurité laisse vraiment à désirer": un journaliste de Premières Lignes déplore la situation de l'ancien immeuble de Charlie Hebdo

Le journaliste Martin Boudot sur notre plateau ce mardi soir. - BFMTV
Le journaliste Martin Boudot sur notre plateau ce mardi soir. - BFMTV

Quatre jours après l'attaque au hachoir qui a fait deux blessés grave à Paris, l'un des journalistes présents devant les anciens locaux de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo ce jour-là donne des nouvelles des victimes sur BFMTV.

Selon Martin Boudot, le journaliste de l'agence de presse Premières Lignes, l'une des deux victimes "s'en sort à peu près", "elle est consciente, rigole à nouveau, peut boire et manger". Mais pour l'autre, "c'est un peu plus compliqué", confie Martin Boudot. "Elle est dans un état grave mais stable", ajoute leur collègue.

Le journaliste raconte, sur notre antenne, qu'il était au téléphone près d'une fenêtre lorsqu'il a vu l'assaillant s'en prendre à l'un de ses deux collègues, notamment lui courir après.

"J'ai entendu des cris et j'ai vu l'assaillant courir avec le hachoir à la main, j'ai tout de suite compris", se souvient cet homme qui avait également assisté à l'attentat de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, depuis le même bâtiment. Comme cela avait été le cas à l'époque, Martin Boudot a été contraint de se calfeutrer.

Un numéro spécial mis en place avec la préfecture

Devant ce bâtiment, "la sécurité laisse vraiment à désirer", déplore cependant le journaliste, qui explique à son tour que "cet immeuble est devenu symbolique, est devenu une cible au même titre que certaines synagogues ou certains lieux".

"Depuis 2015, il y a eu quelques incidents, notamment de gens qui venaient et disaient des choses comme 'Charlie Hebdo, bien fait pour vous!'. On avait même mis en place une ligne spéciale avec la préfecture de police, c'était écrit en gros dans les locaux de Premières Lignes", raconte encore Martin Boudot. "On a composé ce numéro mais ça a mis beaucoup de temps à répondre, beaucoup trop de temps. La ligne 17 a été plus rapide. "Il y a bien une voiture [de police] devant en faction, mais c'est une passoire".

Le principal suspect de cette attaque a été mis en examen ce mardi soir pour "tentatives d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste", a fait savoir le parquet national antiterroriste (Pnat).

Article original publié sur BFMTV.com