Publicité

"Sécurité globale": pour Ciotti, "ce texte n'est pas à la hauteur des défis sécuritaires"

Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, le 3 décembre 2020. - BFMTV
Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, le 3 décembre 2020. - BFMTV

Objet de toutes les crispations, l'article 24 de la loi "sécurité globale" continue d'électriser le débat. Éric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, a reproché à cette proposition de loi d'être composé de seulement "quelques mesurettes": outre sa mesure phare contre la diffusion d'images malveillantes de policiers, le texte donne notamment un cadre à l'usage de drone par les forces de l'ordre, élargit le champ d'intervention des polices municipales ou organise la montée en puissance du secteur de la sécurité privé.

"Ce texte n'est en rien à la hauteur des défis sécuritaires de notre pays. La violence n'a jamais été aussi élevée en France, on voit des tensions dans notre société, nos policiers subissent chaque jours des agressions de plus en plus nombreuses", a-t-il commenté ce jeudi matin sur le plateau de BFMTV et RMC.

"Flouter les visages"?

L'élu des Républicains a expliqué qu'il "voulait aller plus loin" dans les mesures édictées par l'article 24 qui pénalise la diffusion malveillante d'images permettant d'identifier des policiers en fonction.

Éric Ciotti propose plutôt de "flouter les visages quand une image rend identifiable un policier. Sinon, c'est le mettre en danger (...) Cela ne met pas en cause la liberté de la presse: tout le monde peut filmer, tout le monde peut diffuser".

Lundi, la majorité a décidé une "réécriture totale" de l'article 24 de la proposition de loi sur la "sécurité globale" afin de "lever les doutes" qui n'ont cessé de s'intensifier ces derniers jours jusqu'à provoquer une crise politique majeure.

Article original publié sur BFMTV.com