Sécurité dans les écoles : Élisabeth Borne se dit favorable aux « boutons d’appels »
SÉCURITÉ - Comment assurer la sécurité des établissements scolaires ? Trois semaines après l’assassinat du professeur d’Histoire Dominique Bernard dans son lycée d’Arras, le gouvernement reste mobilisé sur la question. C’est ce qu’a assuré Élisabeth Borne sur France Inter, ce 6 novembre 2023.
Alors que dans la matinée, le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal devait recevoir des associations d’élus locaux pour définir ensemble des mesures de sécurités possibles, la cheffe du gouvernement a évoqué la possibilité d’une généralisation des « boutons d’appel » dans les écoles. Ces alertes permettraient d’entrer directement en contact avec les forces de l’ordre en cas de danger.
Un lien immédiat avec les forces de l’ordre
Dans plusieurs municipalités de France, ces boutons d’alerte sont déployés depuis quelques années déjà sous des formes variables. En 2016, les 74 écoles d’Aix-en-Provence avaient équipé les personnels enseignants et agents municipaux d’un bracelet ou collier muni d’un « biper anti-intrusion » les reliant directement à la police municipale et à une alarme dans l’établissement. En Bretagne, dans les écoles de Loudéac, les enseignants ont été dotés en 2017 d’une télécommande porte-clefs pour alerter la police en temps réel, notamment en cas d’intrusion de parent agressif.
À Châteauroux (Indre) en 2020, ce sont des boîtiers noirs qui ont été installés dans chaque classe de plusieurs écoles, hors de portée des enfants. Ils sont dotés de deux boutons : l’un pour signaler un incident, l’autre pour demander le confinement, et leur pression déclenche une alarme dans l’école, tout en prévenant en temps réel les forces de l’ordre.
Vers une généralisation des boutons d’alerte ?
Marquée par l’attentat de 2016, la ville de Nice semble être la municipalité qui a démocratisé le plus largement le dispositif. Aussi bien des écoles que des commerces, lieux de culte ou bâtiments communaux ont été équipés de boîtiers dont l’activation permet aux policiers municipaux du Centre de supervision urbain d’entendre et de voir les alentours du bouton d’alerte en temps réel, pour pouvoir intervenir rapidement en cas de danger avéré. Selon Le Figaro en 2022, les 1 400 boîtiers d’alerte de la ville avaient été déclenchés 1 457 fois, dont 210 fois pour des faits avérés.
Si on ne sait pas quelle serait la forme privilégiée par le gouvernement en cas d’universalisation du dispositif, la possibilité semble étudiée de près. « Ce que je cherche, ce sont des mesures efficaces », a affirmé la Première ministre sur France Inter, pour qui les boutons d’appel seraient une « réponse qui peut être généralisée ».
Quelques jours après l’attentat d’Arras du 13 octobre, Gabriel Attal avait évoqué la nécessité d’« aller plus loin » en matière de sécurité dans les établissements scolaires, soulignant qu’il y avait « plein de pistes ».
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