« On est les boucs émissaires » : les piscines privées au cœur des crispations
Le printemps n'est pas encore terminé que, déjà, les problématiques liées à l'eau sont au cœur des discussions. Car l'hiver très sec qu'à connu la France n'a pas permis aux nappes phréatiques de se remplir correctement. Si bien que plusieurs départements, en particulier dans la moitié sud du pays, ont déjà imposé des restrictions d'utilisation de l'eau.
Mercredi, le ministre de la Transition écologique a annoncé des mesures visant à « clarifier et renforcer » ces dispositions. Les limitations sont nombreuses : lavage des véhicules, des voiries, arrosage des espaces verts privés et publics d'agrément, usages agricoles et industriels. Et les piscines privées, sujet autour duquel les crispations se nouent, ont été prises pour cibles par plusieurs élus.
Jusqu'à 1 500 euros d'amende
Dans les zones placées au niveau crise (Pyrénées-Orientales, Var, Loiret, Gard et Bouches-du-Rhône), il est interdit de remplir ou de remettre à niveau les piscines. Les amendes peuvent atteindre 1 500 euros pour les particuliers. « C'est absurde, on est bien obligé de dépenser de l'eau pour l'entretien et la remise à niveau et en plus, on paie déjà une taxe avec nos impôts fonciers », s'insurge Alain L., propriétaire d'un bassin dans le Loiret, qui annonce déjà qu'il « passera outre » si son secteur est placé au niveau crise.
À LIRE AUSSIAlpes-Maritimes : la consommation démesurée d'eau de certains habitants agaceInjuste pour certains, insuffisant pour d'autres : les maires d'Elne, prè [...] Lire la suite