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Sécheresse : le niveau et le débit de la Loire inquiètent

Le débit de la Loire atteint des records mais son niveau a déjà été aussi bas. (Photo prise en 2016)
Ville de Pouilly-sur-Loire Le débit de la Loire atteint des records mais son niveau a déjà été aussi bas. (Photo prise en 2016)

Ville de Pouilly-sur-Loire

SÉCHERESSE - Il est « possible de traverser la Loire à pied » en ce début du mois d’août, du mois à certains endroits. Alors que des restrictions d’usage de l’eau sont imposées sur une grande partie du territoire, le niveau des rivières, canaux et fleuves atteint des plus bas en France, contraignant notamment les Voies navigables de France (VNF) à fermer certains axes à la navigation. Une sécheresse d’ailleurs qualifiée « d’exceptionnelle et historique » par la Première ministre, Élisabeth Borne, le 5 août.

«  On n’a jamais vu ça si tôt dans l’année »

Des photos et images aériennes saisissantes circulent sur certaines parties de la Loire comme sous le pont suspendu d’Ancenis ou autour l’Île de Chalonnes en Maine-et-Loire, des zones accoutumées aux paysages lunaires de fleuve asséché les étés sans pluie. Reste que les niveaux actuels n’étaient le plus souvent pas observables avant la mi-août, traduisant l’ampleur de la sécheresse actuellement connue en France.

« On n’a jamais vu ça si tôt dans l’année », ont notamment expliqué les pêcheurs locaux au quotidien régional Ouest-France, qualifiant la situation « de jamais vu depuis la sécheresse de 1976 ». « J’ai 60 ans et je n’avais jamais vu ça », a, lui, abondé un habitant de la région lors d’un reportage de TF1. Et la situation pourrait même s’aggraver avec une quatrième vague de chaleur prévue jusqu’au samedi 13 août et l’arrivée (espérée) de précipitations sur le pays.

Cela même si deux barrages, ceux de Villerest et de Naussac, permettent de réguler le niveau du fleuve, cela bien en amont ou au niveau de son affluent de l’Allier. Mais ils n’étaient pas assez remplis avant l’été pour maintenir un débit normal pour la saison, faute de pluie suffisamment soutenue cet hiver et de la consommation croissante des activités humaines. Réuni le 26 juillet dernier, le comité de gestion de ces réservoirs avait décidé de fixer, « un objectif de soutien d’étiage (baisse périodique des eaux, ndlr) de la Loire mesuré à Gien de 46 m3 par seconde, contre 60 m3 en année normale ».

Lundi 1er août, le débit de la Loire mesuré à hauteur du pont Jacques-Gabriel, à Blois, était de 52,7 m3/s et décline par manque de précipitations, s’approchant des niveaux records de 2019, comme au niveau de la ville de Tours.

À voir aussi sur Le HuffPost : Quelles alternatives pour faire face à la pénurie d’eau potable ?

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