Sécheresse historique au Brésil: comment passer de l'urgence aux mesures d’adaptation
C’est la sécheresse la plus sévère depuis près d’un demi-siècle. Elle aggrave la « pandémie » d’incendies en cours depuis des mois, selon le président brésilien. Lula da Silva s’est rendu mardi 10 septembre dans l’État d’Amazonas, le plus sévèrement touché, et a annoncé des mesures.
Ce n’est pas nouveau, mais c’est de pire en pire : le Brésil s’assèche, brûle et suffoque, sur une majeure partie de sa superficie.
Avec plus de 5 000 foyers actifs mardi 10 septembre, il comptabilise à lui seul 76% des incendies en cours dans toute l'Amérique du Sud, selon les données de l'Institut national de recherche spatiale (INPE). Depuis le début de l'année, quelque 6,7 millions d'hectares ont brûlé en Amazonie brésilienne, soit 1,6% de la plus grande forêt tropicale du monde, selon les chiffres officiels. Ces feux dégagent des nuages de fumées qui sont transportés par les vents jusqu'aux pays voisins et polluent l'air ambiant. São Paulo, la plus grande ville d'Amérique latine située dans le sud-est du pays, est arrivée en tête du classement des métropoles les plus polluées du monde pour la deuxième journée consécutive, selon la société suisse IQAir, spécialisée dans la surveillance de la qualité de l'air.
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