Sénégal: les législatives anticipées du 17 novembre offrent un délai très court à une opposition affaiblie

En prononçant le 12 septembre la dissolution d’un Parlement jugé hostile, le président Bassirou Diomaye Faye espère que les Sénégalais vont lui donner les moyens institutionnels de mettre en œuvre la rupture qu’il a promise. Des législatives anticipées doivent donc se tenir le 17 novembre 2024. Un délai très court qui va nécessiter une série d’aménagements, comme la suspension du système de parrainages et qui oblige pouvoir et opposition à se mettre rapidement en ordre de bataille.

Avec notre correspondante à Dakar, Léa-Lisa Westerhoff

C’est une opposition affaiblie qui s’apprête à entrer en campagne électorale au Sénégal. Affaiblie par l’échec à la dernière présidentielle et qui se cherche un nouveau leader, estime le professeur en sciences politiques Moussa Diaw.

Car pour l’heure, la reconfiguration est encore assez incertaine du côté de l’opposition avec la dissolution de la coalition BBY (Benno Bok Yakaar : « Unis par l'espoir »), annoncée par l’ex-président Macky Sall début septembre, après 12 ans d’existence. À ce jour, rien ne la remplace.

Il y a aussi eu la création d’un nouveau parti par l’ex-premier ministre et candidat malheureux à la présidentielle, Amadou Ba, en début de semaine, mais pas de projet clairement énoncé, alors qu’il reste très peu de temps avant les élections.

Le parti au pouvoir en position favorable


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