Rénovation d’écoles à Marseille : «Pourquoi gaspiller autant l’argent public ?»

Associations et politiques ont manifesté lundi contre les partenariats public-privé que la mairie veut mettre en place pour les établissements scolaires délabrés.

C’est devenu un rituel. Comme lors des précédentes sessions du conseil municipal de Marseille, ils s’étaient donné rendez-vous lundi matin, devant les portes de l’hémicycle. Enseignants, parents d’élèves, architectes, professionnels du bâtiment… tous unis autour d’une cause commune : faire capoter le projet de partenariat public-privé (PPP) que la municipalité veut mettre en place pour rénover des écoles. D’un montant de 500 millions d’euros, ce programme de déconstruction-reconstrution d’une trentaine d’établissements, auquel s’ajoute un second marché du même montant pour la maintenance, doit être confié au privé via un appel d’offres. En retour, la ville devra payer pendant vingt-cinq ans un «loyer» à l’heureux élu, à choisir parmi les cinq grosses machines en lice - Vinci, Eiffage, Bouygues, NGE et Fayat.

Contre-projet. Une perspective «catastrophique» pour Pierre-Marie Ganozzi, secrétaire départemental de la FSU et membre du collectif anti-PPP. Depuis le vote du projet en octobre 2017, ce front contestataire, d’abord porté par la FSU, s’est élargi à des opposants de tous bords. Chacun a ses raisons. Les enseignants et les parents d’élèves, comme les syndicats, regrettent l’absence de concertation et de diagnostic clair sur l’ensemble du parc scolaire marseillais, dont l’état de délabrement a fait l’objet de vifs débats.

Les partis politiques d’opposition au maire dénoncent, eux, une «bombe à retardement fiscale» pour les Marseillais et une mainmise des grands groupes privés sur les écoles publiques. A leurs côtés encore, les architectes et les artisans du BTP, qui déplorent la perte d’un marché important pour les entreprises locales, pointant dans le même temps que le projet aurait été bien moins coûteux pour la collectivité si le choix d’une maîtrise d’ouvrage publique (MOP) avait été fait.

Depuis fin (...)

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