De la régénération en politique

Albert Rivera (Ciudadanos) Pablo Iglesias (Podemos), les deux nouveaux venus qui renouvellent la politique espagnole.

Les Iglesias, ou Rivera ou Tsípras filent un sacré coup de vieux à notre «classe politique» de mâles blancs grisonnants, qui laissent la logique du coup de balais au FN.

En France, un remake en 2017 de la présidentielle de 2012, avec en lice au premier tour Hollande, Sarkozy, Le Pen ou encore Mélenchon, est un scénario crédible. Et si Alain Juppé devait représenter la droite, la donne serait la même. Pendant ce temps-là, un peu partout en Europe, de jeunes leaders semblent jaillir, bousculant le jeu politique dans leur pays. Loin d’un David Cameron en Angleterre ou d’une Angela Merkel en Allemagne, ils s’appellent Pablo Iglesias (Podemos) ou Albert Rivera (Ciudadanos) en Espagne, Aléxis Tsípras (Syriza) en Grèce, mais aussi Matteo Renzi (Parti démocrate) en Italie. De quoi filer un sacré coup de vieux à notre «classe politique», à la fois peu représentative et encore largement squattée par des mâles blancs au mieux grisonnants.

Si la question de l’âge n’est pas anodine, celle du renouvellement est ô combien plus structurante. Combien de jeunes déjà vieux gravitent dans les cabinets ministériels ou parmi les attachés parlementaires, ces pouponnières à élus où la consanguinité reste souvent de mise ? Au-delà du rajeunissement, pas inutile au pays du cumul des mandats et du mandat à vie, l’enjeu est d’abord celui de la régénération. En cela, les exemples espagnols et grecs diffèrent : alors qu’Iglesias a d’abord été porté par un mouvement social «made in société civile», loin des institutions, Tsípras a eu bien davantage le parcours d’un apparatchik. Mais l’un comme l’autre ont porté l’ambition d’un dépassement partidaire et réussi à capter la contestation et le rejet des élites, dans des pays plus durement touchés que la France par la crise puis la recette austéritaire de la troïka. Chez nous, au-delà du contexte, c’est le Front national et non le Front de gauche qui carbure le plus à la contestation du «système», à la logique du «coup de balai». Et c’est aussi le FN, (...)

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