«Référentiel rebondissant» : l'affaire rebondit

Balle, ballon, référentiel ?

Où il apparaît que l'usage de cette formule grotesque par l'Education nationale n'est pas (complètement) une légende.

C’est un mythe qui se dégonfle (ou se regonfle, c’est selon). Après enquête, nous pouvons le dire : le «référentiel rebondissant» n’est pas une légende. Ou pas tout à fait. Libé en a trouvé une trace (et même deux). Dans un document datant de 2002 figure bien, en lieu et place du mot «ballon» cette expression un peu ridicule. Ce texte de l’académie de Grenoble explicite les règles du jeu de plusieurs activités sportives pour les élèves de primaire, et propose à propos de la thèque (un ersatz de base-ball) comme possible variante de changer la «nature du référentiel bondissant en fonction de l’âge des enfants (qui tient dans une main)». Ce qui, en français, se traduit ainsi : on peut changer la taille du ballon (ou de la balle). Une version proche de ce texte se retrouve, toujours à propos de la thèque, dans un autre texte de l’académie de Rouen. Et ces documents relancent une amusante polémique.

Depuis quinze ans, le «référentiel bondissant» était devenu le symbole du jargon cocasse de l’Education nationale (certains déclinant la plaisanterie en évoquant un «référentiel bondissant aléatoire» pour le ballon de rugby), mais surtout le symbole de la mauvaise foi de ses contempteurs, accusé d’inventer une formulation ridicule pour mieux la moquer. Car voilà, le terme semblait à certains trop grotesque pour être vrai…

C’est Claude Allègre, célèbre pourfendeur de mammouth, qui en 2000 avait jeté la formule en pâture dans un ouvrage d’entretien avec Laurent Joffrin. Raillant le «volapük» de l’Education nationale, il moquait : «A l’Education nationale, on ne parle pas français, on parle «ednat». Une langue dont je connais désormais un peu du vocabulaire, mais dont je ne maîtrise pas les subtilités. Le sommet, ce sont certains cours de pédagogie des IUFM. On parle, par exemple, du "référentiel bondissant": c’est un ballon. Dans une leçon (...)

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