Publicité

Réfugiés climatiques : la Nouvelle-Zélande craint d'ouvrir une brèche

La montée des eaux menace directement l’archipel de Kiribati (ici en 2013), qui s’érode et s’enfonce petit à petit dans les eaux.

Wellington refuse à nouveau l'asile à Ioane Teitiota, originaire de l’archipel de Kiribati menacé par la montée des eaux.

Son affaire aurait pu rester confinée dans un dossier du tribunal néo-zélandais de l’émigration, quand sa demande d’asile avait été rejetée en 2013. Mais c’est avec un retentissement certain que Ioane Teitiota, père de famille de 36 ans, avait été propulsé sur la scène internationale en raison de l’argument avancé par son avocat : son client a besoin d’un visa car il vit une situation d’urgence climatique. L’homme mène un combat pour pouvoir rester en Nouvelle-Zélande, où il a déménagé en 2007 et où sont nés ses trois enfants.

«Le problème avec la montée du niveau de la mer est réel et il affecte nos enfants […]. Il peut y avoir des inondations, nous pourrions nous noyer», expliquait l’épouse d’Ioane Teitiota lors du procès de 2013. Cette montée des eaux menace directement l’archipel de Kiribati qui s’érode et s’enfonce petit à petit dans les eaux.

Réfugié politique, réfugié climatique

Mais le combat pour faire reconnaître ce statut a connu une nouvelle défaite ce lundi : le recours contre la décision de 2013 a été rejeté à son tour par la Cour suprême. «Aucun élément matériel n’indique que le gouvernement des Kiribati manque à son devoir de protéger sa population des effets de la dégradation environnementale, dans la limite de ses moyens», selon la Cour suprême citée par l’AFP. Les magistrats ont néanmoins reconnu que les Kiribati étaient «incontestablement confrontés à des défis» climatiques.

Au centre du débat judiciaire : l’utilisation du mot «réfugié» dans l’expression «réfugié climatique». Cette dénomination est problématique, de par son parallélisme avec le terme de «réfugié politique». Ces derniers sont couverts par la convention de Genève de 1951 et le protocole de 1967, s’appliquant à toute personne persécutée physiquement ou moralement «du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Des rhinocéros connectés pour lutter contre le braconnage
En Allemagne, c'est cuit pour la «prime aux fourneaux»
Non-lieu requis dans l'enquête sur la mort du leader palestinien Yasser Arafat
A Taiwan, se trancher la main coûte dix mois de prison
Ling Jihua, une étoile du PC chinois en chute libre