Récession : la Grèce ne plongera pas seule

Crise. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement plaide pour un accord avec le FMI.

Nouveau signal d’alarme tiré jeudi au sujet de la Grèce, au lendemain de l’annonce du retour du pays dans la récession. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), fondée en 1991 pour faciliter le passage à une économie de marché dans les pays d’Europe centrale et orientale, craint «une profonde récession». En mars, l’institution avait mis pour la première fois les pieds en Grèce en s’engageant à y investir à la demande d’Athènes. Les prévisions économiques qu’elle publie à l’occasion de son assemblée annuelle organisée à Tbilissi intègrent donc le pays dans le tableau. Elles sont sans fard : croissance nulle du PIB cette année, après + 0,8% l’an dernier.

A première vue, le scénario s’avère plus pessimiste que celui de Bruxelles, mais il prend en compte un paramètre non encore réalisé, celui d’un accord entre Athènes et ses partenaires de la zone euro et le FMI qui négocient laborieusement le déblocage d’une dernière tranche de prêts de 7,2 milliards d’euros. Or, avertit la Berd, ses prévisions deviendraient totalement invalides si cela devait se terminer sur un échec. «Dans ce cas, la Grèce retomberait probablement dans une profonde récession dont l’ampleur et la durée sont difficiles à évaluer.»

Scénario. De surcroît, une nouvelle crise grecque pourrait «assombrir les perspectives» pour les pays d’Europe centrale où opère l’organisation internationale au moment même où la région montre un regain de dynamisme lié à la politique monétaire européenne et à la baisse des cours du pétrole. La Berd ne cache pas qu’elle n’a pas besoin d’un tel scénario catastrophe alors qu’elle est par ailleurs confrontée à la crise en Russie et en Ukraine. Elle prédit à l’Ukraine, dont elle est le principal soutien financier, une chute de 7,5% du PIB en 2015 - de 4,5% pour la Russie, affectée par les sanctions occidentales et la chute des cours du pétrole. (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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