Rwanda, mémoire et "repentance" : ce qu'il faut retenir de l'entretien de Nicolas Sarkozy au "Point"

"Il faut prendre garde à ne pas juger hier avec les yeux d'aujourd'hui." L'ex-président de la République Nicolas Sarkozy s'est confié dans un long entretien accordé au magazine Le Point et publié jeudi. IL y aborde les liens de la France et du continent africain, notamment avec le Rwanda, la Libye ou encore l'Algérie, et évoque la France actuelle et les controverses autour de certaines figures historiques, comme Napoléon dont le bicentenaire de la mort est commémoré cette semaine. L'ancien chef de l'Etat souhaite une reconnaissance "des erreurs les plus graves" mais refuse "la repentance systématique".

Un geste vers le Rwanda

En mars dernier, l'historien Vincent Duclert a remis à Emmanuel Macron, deux ans après la création d'une commission dédiée, un rapport sur le rôle de la France dans le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. Une initiative saluée par Nicolas Sarkozy. "Il n'y a pas eu de complicité de la France, de l'armée française dans ce projet raciste. Cela doit être affirmé avec force. Il y a eu des erreurs lourdes, un aveuglement coupable", assure-t-il au Point. Il pointe notamment "l'aveuglement dramatique" d'un petit groupe : "le chef d'état-major particulier, la cellule Afrique et le président Mitterrand lui-même".

Afin de tourner la page et apaiser la relation entre les deux pays, il appelle Emmanuel Macron à "nommer au plus vite un ambassadeur" à Kigali et à se déplacer au mémorial du génocide. "Un geste qui s'impose", selon Nicolas Sarkozy.

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