La Russie va-t-elle lancer une grande offensive pour le 24 février ?
Quand aura lieu la grande offensive russe annoncée depuis quelques semaines ? C’est la question que se posent les médias ukrainiens à la veille du premier anniversaire de la guerre ouverte entre Kiev et Moscou. “En décembre 2022, déclarations, avertissements et prédictions se sont succédé au sujet d’une deuxième vague puissante d’invasion russe”, résume sur son site la version ukrainienne de Radio Svoboda.
Radio Svoboda rappelle que “l’invasion du 24 février 2022 avait commencé par des frappes et des bombardements massifs sur les villes à l’aide de l’aviation, et les opérations terrestres avaient impliqué environ 190 000 hommes, des centaines de chars, de blindés, avec l’utilisation de l’artillerie, simultanément dans le nord, le sud et l’est de l’Ukraine”.
Les conditions pour une nouvelle attaque sont réunies
Mais depuis lors, “l’agresseur a perdu l’initiative sur le front”, or “l’absence de gains et le mécontentement croissant dans l’entourage proche de Poutine” compteraient “parmi les conditions militaires et politiques préalables à une offensive de grande envergure. De plus, l’anniversaire de l’invasion approche, le président de la Fédération de Russie est connu pour son penchant pour le symbolisme, et il attache une importance particulière aux dates.”
Toutefois, “contrairement à l’opération gigantesque de l’an dernier, cette offensive se déroulera de façon progressive. Les événements actuels n’en constituent que le début et ne visent qu’un objectif intermédiaire : atteindre les frontières administratives des régions de Donetsk et Louhansk”.
Un avis que ne partage pas Viktor Iahoun, ancien adjoint du chef du SBU, les services de renseignements ukrainien, qui, interrogé par la chaîne d’information en continu Fakty, souligne que, “le 9 février, le conseiller du cabinet présidentiel Mykhaïlo Podoliak a déclaré que l’armée russe avait déjà lancé une nouvelle offensive de grande envergure”.
La fin du brouillard de guerre
Dans le même temps, selon Iahoun, “les occupants connaissent d’énormes problèmes de soutien logistique, de ravitaillement en munitions et d’entretien des véhicules blindés”. “À ce rythme, ajoute-t-il, les Russes peuvent encore tenir jusqu’à deux semaines. Nous prévoyons qu’au début du mois de mars ils devront s’arrêter, car il est tout simplement impossible de maintenir l’offensive à un tel rythme pendant plus d’un mois.”
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