La Russie recule à Kharkiv et piétine dans le Donbass

Kharkiv

Les carcasses de blindés russes calcinés s'accumulent, le long des routes de la région de Kharkiv : c'est un des signes de la progression de la contre-offensive ukrainienne, qui s'accélère depuis une dizaine de jours.

Les défenseurs de la deuxième ville d'Ukraine, proche de la Russie, au Nord-Est, ont résisté aux assauts de l'armée russe et à deux mois de bombardement. Maintenant, ils infligent aux soldats russes de sérieux revers.

Marioupol

Dans le port de la mer Noire, la situation est beaucoup moins favorable aux forces ukrainiennes puisque d'après la télévision publique russe, les troupes de Moscou ont encerclé et repoussé les forces ukrainiennes, même si certains combats localisés se poursuivent.

Le procureur général ukrainien annonce l'ouverture d'une enquête pour l'utilisation par les Russes de projectiles interdits sur le site industriel Azovstal. Les familles des soldats retranchés sont de plus en plus inquiètes, à l'image de Natalia Zarytska, la femme d'un des combattants retranchés : "il m'a dit que l'étau autour du site Azovstal était entrain de se resserer... et que la fin était proche." Pense-t-elle revoir son époux ? "J'espère. Dans ma tête, je pense qu'il n'y a plus aucune chance mais dans mon coeur, je sens qu'on peut les sauver."

Donbass

L'armée ukrainienne déplace ses chars et son artillerie lourde dans l'Est du pays pour soutenir les combattants du Donbass et les autorités ukrainiennes reconnaissent subir une très forte pression. Elles s'attendent notamment à de grandes offensives russes dans les villes de Sievierodonetsk et Lyssytchansk.

De son côté, le ministère russe de la Défense montre ses forces aériennes escortant de longs convois vers la région mais d'après les renseignements militaires britanniques, la Russie n'avance pas comme prévu et les positions des deux camps ne devraient pas vraiment bouger dans les 30 prochains jours.