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Russie : la répression s'abat sur les partisans de Navalny

Le froid, le Covid et les matraques n'auront pas suffi à les dissuader. Samedi, des dizaines de milliers de Russes ont répondu à l'appel d'Alexeï Navalny, le principal opposant au Kremlin arrêté il y a une semaine, en descendant dans la rue pour exiger sa libération. Fuseaux horaires obligent, c'est à Vladivostok, sur le Pacifique, que le premier cortège s'est ébranlé. Pas longtemps puisque la foule a très vite été chargée par les forces antiémeutes. Ce n'était qu'un avant-goût de la répression de grande ampleur qui s'est abattue sur le pays. Au total, selon l'ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des manifestations dans le pays, 3.400 personnes ont été arrêtées sur tout le territoire.

Pour autant, les premières échauffourées à l'Est n'ont pas découragé les autres villes de suivre le mouvement. À Iakoutsk, en Sibérie, une centaine de courageux ont ainsi bravé les -50°C pour protester contre le pouvoir. Mais c'est à Saint-Pétersbourg et surtout à Moscou que les manifestants ont été les plus nombreux : au moins 20.000 dans chacune d'elles, même si les autorités en ont dénombré cinq fois moins.

À Moscou, la police a procédé à pas moins de 600 arrestations

Pour certains, comme Anastasia Artemtchouk, c'était un baptême du feu. "J'ai peur quand je vois tous ces policiers armés, explique la jeune designer moscovite de 28 ans en rejoignant la place Pouchkine. Mais là, je viens d'atteindre ma limite. La façon dont l'État russe se comporte me rend furieuse." Et de confier son respect...


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