La Russie pourrait envisager une frappe préventive pour désarmer un ennemi

Vladimir Poutine à Moscou le 7 décembre 2022 - MIKHAIL METZEL / SPUTNIK / AFP
Vladimir Poutine à Moscou le 7 décembre 2022 - MIKHAIL METZEL / SPUTNIK / AFP

Lors d'une prise de parole à Bichkek, Vladimir Poutine a de nouveau rappelé qu'en cas d'attaque ennemie sur le territoire russe, son armée riposterait immédiatement. Mais cette doctrine pourrait changer.

La Russie pourrait modifier sa doctrine militaire en introduisant la possibilité d'une frappe préventive pour désarmer un ennemi, a déclaré vendredi le président russe Vladimir Poutine.

Il répondait à une question d'un journaliste, lors d'une visite à Bichkek, au Kirghizstan, qui lui demandait de clarifier sa déclaration du début de la semaine sur l'emploi des armes nucléaires.

S'adressant à la presse quelques jours après avoir averti que le risque de guerre nucléaire augmentait mais que la Russie ne frapperait pas la première, Vladimir Poutine a déclaré que Moscou envisageait d'adopter ce qu'il a appelé le concept de Washington d'une frappe préventive.

"Tout d'abord, les États-Unis ont développé le concept d'une frappe préventive. Deuxièmement, ils développent un système de frappe visant à désarmer" l'ennemi, a déclaré le président Poutine aux journalistes suivant sa visite au Kirghizstan.

Un arsenal de pointe

Il a ajouté que Moscou devrait peut-être penser à adopter les "idées développées par les Américains pour assurer leur propre sécurité". "Nous ne faisons qu'y réfléchir", a-t-il toutefois précisé.

Le président russe a également affirmé que les missiles de croisière et les systèmes hypersoniques de son pays étaient "plus modernes et même plus efficaces" que ceux des États-Unis.

Mercredi, Vladimir Poutine a assuré que Moscou ne serait pas le premier à déployer des armes atomiques.

"La Russie ne les utiliserait en premier en aucune circonstance", a-t-il affirmé, avant d'ajouter: "Mais si elle ne les utilise en premier en aucune circonstance, elle ne sera pas la deuxième à les utiliser non plus, car les chances de les utiliser dans le cas d'une frappe nucléaire contre notre territoire sont très minces".

Le département d'État américain condamné ces déclarations, estimant que "toute discussion, même vague, sur les armes nucléaires est absolument irresponsable."

Article original publié sur BFMTV.com

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