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Russie : Oleg Orlov, coprésident de Memorial, face aux juges

Le dissident de 70 ans, militant au sein de l’ONG russe Memorial, encourt trois ans de prison pour avoir dénoncé la guerre en Ukraine.  - Credit:YURI KADOBNOV / AFP
Le dissident de 70 ans, militant au sein de l’ONG russe Memorial, encourt trois ans de prison pour avoir dénoncé la guerre en Ukraine. - Credit:YURI KADOBNOV / AFP

Pour avoir « discrédité l'armée russe de manière répétée », notamment dans un texte critiquant la guerre en Ukraine, Oleg Orlov, 70 ans, est jugé depuis ce jeudi à Moscou. Cet infatigable défenseur des droits de l'homme, coprésident de l'ONG Memorial, lauréate du prix Nobel de la paix 2022 et dissoute par le Kremlin, n'en est pas à son premier procès. Depuis le début de la guerre en Ukraine, il a été condamné à cinq reprises à verser des amendes pour être descendu dans la rue muni de pancartes jugées subversives. Il encourt cette fois-ci trois ans de prison.

Alors que l'emploi du mot « guerre » pour désigner « l'opération spéciale en Ukraine » est interdit par le Code pénal russe depuis mars 2022, Oleg Orlov, pacifiste acharné, n'a eu de cesse de la dénoncer. Sans équivoque, la pancarte qu'il a brandie le 12 mai 2022 proclamait ainsi : « L'URSS de 1945 : un pays qui a vaincu le fascisme, la Russie de 2022 : un pays vaincu par le fascisme ». En novembre, il avait notamment qualifié la Russie d' « État fasciste » dans un texte publié sur Mediapart.

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Observateur des conflits

« Tout ira bien », a-t-il affirmé à la veille de son procès, qualifié de « parodie de justice » par la commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe Dunja Mijatović. « Je suis un défenseur des droits humains, j'ai eu affaire pendant de longues années à des violations des droits humai [...] Lire la suite