"La Russie ne gagnera pas": Joe Biden annonce l'envoi à l'Ukraine de systèmes de défense antiaérienne

Joe Biden a annoncé ce mardi 9 juillet l'envoi de systèmes de défense antiaérienne à l'Ukraine, en marge d'un sommet de l'Otan à Washington. "La Russie ne gagnera pas", a lancé avec force le président américain, dans un discours très attendu, après les interrogations sur sa capacité à défendre les couleurs du camp démocrate, à quatre mois de l'élection présidentielle.

Il participait avec les dirigeants, ou leurs représentants, des 32 pays de l'Otan à une cérémonie marquant les 75 ans d'existence de l'Alliance atlantique.

Dans une déclaration commune, plusieurs pays de l'Otan, dont les États-Unis, ont confirmé l'envoi d'un total de cinq de ces systèmes, dont quatre batteries de Patriot. Ce système de missiles sol-air de conception américaine est particulièrement efficace pour intercepter les missiles balistiques russes.

Des systèmes Patriot fournis "dans les prochains mois"

Le cinquième système de défense antiaérienne annoncé ce mardi est une batterie de SAMP/T, des systèmes de missiles de fabrication franco-italienne, que l'Italie avait déjà dit être prête à livrer.

Seule une batterie de Patriot, celle donnée par les États-Unis, représente une nouveauté par rapport à ce que Kiev s'est vu promettre au cours des dernières semaines, après des appels répétés de son président Volodymyr Zelensky.

Les Alliés se sont également engagés à fournir d'autres Patriot ou systèmes équivalents "cette année", et des "dizaines" de systèmes tactiques de défense antiaérienne, "dans les prochains mois".

"Aujourd'hui, c'est Washington", avait indiqué plus tôt Volodymyr Zelensky dans son adresse vidéo quotidienne. "Nous nous battons pour obtenir davantage de défense antiaérienne" et "davantage d'avions F-16", dont la livraison à l'Ukraine est attendue prochainement, a-t-il ajouté.

Les États-Unis vont également reprogrammer la livraison de batteries de missiles déjà programmée, afin que Kiev puisse disposer de "centaines d'intercepteurs sol-air supplémentaires tout au long de l'année prochaine", selon un communiqué commun des États-Unis, des Pays-Bas, de la Roumanie, de l'Allemagne, de l'Italie et de l'Ukraine.

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a rappelé dans son discours que l'Alliance n'était pas un "dû" mais le "résultat de choix délibérés et de décisions difficiles". Idem en ce qui concerne le soutien à l'Ukraine, qui requiert "des coûts et des risques", a-t-il rappelé.

"Il n'y a pas d'options sans coût avec une Russie agressive comme voisin", a-t-il affirmé, rappelant que le "coût le plus élevé et le risque le plus grand seraient que la Russie gagne en Ukraine".

Article original publié sur BFMTV.com