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Russie: l'opposant Dmitri Goudkov dit avoir fui en Ukraine

L'opposant russe Dmitri Goudkov en 2011 - Wikipédia
L'opposant russe Dmitri Goudkov en 2011 - Wikipédia

L'opposant et ex-député russe Dmitri Goudkov a annoncé dimanche qu'il avait quitté la Russie pour l'Ukraine, à cause des pressions des autorités de Moscou à l'approche des élections législatives de septembre.

"J'approche de Kiev", a-t-il écrit sur une publication Facebook dont il a confirmé l'authenticité à l'AFP, ajoutant que des sources proches du Kremlin lui avaient dit que s'il ne quittait pas le pays, il serait arrêté dans une "fausse" affaire criminelle montée contre lui.

Accusé cette semaine dans une affaire de loyers impayés

Âgé de 41 ans, il avait été arrêté cette semaine, ainsi qu'un autre opposant en vue, Andreï Pivovarov, qui a été extirpé d'un avion prêt à décoller pour la Pologne. L'ex-député a été interpellé pour une affaire de loyers impayés en 2015 et risquait jusqu'à cinq ans de prison. Ses partisans ont vu dans son arrestation une forme de punition parce qu'il voulait se présenter aux élections.

Il a été libéré jeudi soir sans qu'aucune charge soit retenue contre lui - un revirement rare de la part des autorités russes. Ses proches se sont réjouis de sa libération mais ont suggéré qu'il ne serait pas autorisé à se présenter aux législatives cet automne.

L'autre opposant, Andreï Pivovarov, est toujours en prison, après une audience devant un tribunal mercredi qui a ordonné qu'il soit maintenu en détention provisoire pour deux mois. Ce dernier est l'ancien directeur de l'organisation Open Russia (Russie Ouverte) fondée par l'oligarque en exil et détracteur du Kremlin Mikhaïl Khodorkovski.

Fin mai, Open Russia avait annoncé son autodissolution, cessant ses activités en Russie par crainte de poursuites contre ses membres. Les détracteurs du président russe Vladimir Poutine ont dénoncé une volonté du Kremlin de faire le ménage avant les législatives du 19 septembre, à un moment où le parti au pouvoir, Russie Unie, est en recul dans les sondages, malgré la popularité de Vladimir Poutine, face à la stagnation économique et à des scandales de corruption.

Article original publié sur BFMTV.com