En Russie, Kim Jong-un fait le tour de l’attirail militaire russe en compagnie du ministre de la Défense

Bombardiers, chasseurs, missiles hypersoniques... Le leader nord-coréen Kim Jong-un poursuit son séjour en Russie avec une visite très militaire.

INTERNATIONAL - Des armes à gogo. Kim Jong-un a rencontré samedi 16 septembre le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou à Vladivostok, dans l’extrême-orient russe, où il a examiné des armes de pointe russes, dont un système de missiles hypersoniques, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

Le dictateur nord-coréen, qui effectue en Russie son premier déplacement à l’étranger depuis le début de la pandémie de Covid-19, est arrivé à l’aéroport de Knevichi à Vladivostok, en provenance de Komsomolsk-sur-l’Amour, où il avait visité vendredi des usines aéronautiques, la veille.

Sur la base aérienne de Knevichi, Kim Jong-un a notamment passé en revue un chasseur MiG-31 et son système de missiles hypersoniques Kinjal. Le dirigeant nord-coréen a également examiné des bombardiers Тu-160, Tu-95MS et Тu-22М3. « Ces appareils constituent la composante aérienne des forces nucléaires stratégiques de la Russie », a souligné le ministère de la Défense dans un communiqué.

Mercredi, le président russe Vladimir Poutine avait annoncé que Kim Jong Un allait assister à Vladivostok à une « démonstration » de la flotte russe du Pacifique.

Une proximité inquiétante pour les Occidentaux

Arrivé en Russie mardi, le leader nord-coréen a invité le président russe à se rendre prochainement en Corée du Nord, mais aucun accord n’a été signé entre les deux pays, selon le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov. Les Occidentaux soupçonnent Moscou de vouloir acheter des armes à Pyongyang pour le conflit en Ukraine. La Corée du Nord est pour sa part suspectée de vouloir acquérir des technologies pour ses programmes nucléaires et de missiles.

Au cours de leur rencontre les deux dirigeants s’étaient mutuellement offert un fusil, des présents vus comme symboliques étant donné les craintes occidentales.

Les deux hommes ont affiché leur proximité, Kim Jong-un assurant que le rapprochement avec Moscou était une « priorité absolue » de politique étrangère, tandis que M. Poutine vantait le « renforcement » de leur coopération.

Le chef de l’État russe a notamment évoqué des « perspectives » de coopération militaire malgré les sanctions internationales visant Pyongyang à cause de ses programmes nucléaires et de mise au point de missiles.

Washington avait exprimé sa « préoccupation » quant au possible achat de munitions nord-coréennes, et Séoul avait mis « fermement en garde » contre toute transaction de ce type.

Après s’être tournée vers l’Iran pour qu’il lui livre des centaines de drones explosifs, la Russie pourrait trouver des ressources utiles auprès de Pyongyang, qui dispose d’importants stocks de matériel soviétique et produit en masse des armes conventionnelles.

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