La Russie bloque le site d’échecs Chess.com
La guerre en Ukraine avait fermé aux Russes la porte de plusieurs compétitions internationales. Depuis le 23 avril, ils ne peuvent plus jouer aux échecs sur la plateforme Chess.com, l’une des plus importante au monde. La décision vient cette fois de l’administration russe elle-même, qui n’a pas apprécié la condamnation de l’invasion de l’Ukraine par la société californienne. C’est le champion russe Sergey Karjakin, proche du président Vladimir Poutine, qui serait à l’initiative de cette décision, raconte Rest of World.
Après avoir banni l’accès à Facebook, Twitter ou encore Instagram, les sanctions de Moscou privent désormais les Russes de l’un des sports les plus populaires dans le pays, sur une plateforme qui comptait, avant la guerre, 3,5 millions d’utilisateurs en Russie. “Nous voulions seulement jouer aux échecs et nous sommes traînés dans une guerre de l’information”, s’indigne Alexander Averjanov, membre d’une équipe de Moscou qui continue de jouer grâce à un logiciel de contournement VPN.
Drapeaux russes
L’inaccessibilité du site en Russie est la conséquence du blocage de deux publications liées à la guerre en Ukraine et publiées sur le site, précise Rest of World. La première est une condamnation de l’intervention russe. La seconde rapporte les témoignages de joueurs d’échecs ukrainiens pendant l’invasion.
Avant que l’administration bloque l’accès à Chess.com, certains utilisateurs russes avaient déjà quitté la plateforme, dénonçant la prise de position du site, qui avait notamment supprimé les drapeaux russes des profils. Ces dernières années, Chess.com avait attiré d’autres critiques après avoir proposé les drapeaux palestiniens, macédoniens ou encore catalans.
“Retirer le drapeau, c’est détruire une certaine partie de l’identité de l’utilisateur”, regrette Kirill Shcherbinin, l’un des administrateurs de l’équipe nationale de Russie sur le site. La suspension des équipes russes est “un événement triste pour les joueurs russes comme pour le prestige des tournois”, ajoute-t-il, précisant respecter la position de Chess.com sur la guerre en Ukraine.
[...] Lire la suite sur Courrier international