La Russie bannit les ONG du milliardaire américain George Soros

George Soros en janvier 2013.

Le tournant anti-démocratique de la Russie s'accentue. Les fondations Open Society et instituts affiliés distribuant des bourses d'études sont désormais considérées comme «indésirables» car représentant «une menace pour la sécurité nationale».

La Russie cherche à se rapprocher de l’Occident au Proche-Orient mais sur le plan intérieur, les organisations occidentales continuent d’être considérées comme une menace pour le régime. Le parquet russe a ainsi décidé lundi de qualifier d'«indésirables» les Fondations Open Society (OSF) et autres associations affiliées, bannissant de fait toutes leurs activités en Russie. Il applique ainsi une loi «sur les organisations étrangères indésirables» car représentant une menace pour la sécurité du pays, adoptée en mai et entrée en vigueur début juillet. Toute association ainsi qualifiée voit ses bureaux fermés, ses fonds gelés et ses activités interdites. En cas d’infraction, son personnel, comme tout Russe acceptant de coopérer avec elle ou d’en recevoir des fonds, devient passible d’amendes ou de peines de prison pouvant aller jusqu’à six ans.

Créée en Russie par le milliardaire américain George Soros dans les années 90 pour aider à la construction d’une société postcommuniste, la fondation est depuis longtemps dans le collimateur des autorités russes, qui lui reprochent d’avoir financé les «révolutions de couleur» du début des années 2000 en Géorgie et en Ukraine. Moscou s’est également irrité des appels de Soros à sanctionner plus fermement la Russie pour son rôle dans la guerre qui déchire l’est de l’Ukraine depuis plus d’un an.

«Révolutions de couleur»

Open Society n’est pas la première ONG à faire les frais de la nouvelle législation. Dès la fin juillet, le parquet a ouvert une enquête contre douze associations, essentiellement américaines, dont le National Endowment for Democracy (NED), partiellement financé par le Congrès américain, l’International Republican Institute (IRI), proche des républicains américains, le (...)

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