Russell Simmons, icône déchue du rap

Russell Simmons, à Miami, le 6 décembre 2013.

Le fondateur du label Def Jam Recordings, est accusé de viol par trois femmes dans le «New York Times».

Kanye West, Jay-Z ou encore Dr Dre ont été précédés par Russell Simmons, qui sans passer lui-même derrière un micro, a offert au hip-hop son ascenseur pour un succès mainstream et le business qui s’y accole, en co-fondant le label Def Jam. Influent, fortuné et omniprésent, son statut force la comparaison avec le producteur Harvey Weinstein, d’autant qu’il voit aujourd’hui, à 60 ans, son trône ébranlé par les fantômes de son passé.

Russell Simmons a démissionné fin novembre de ses multiples entreprises réunies sous le nom de Rush Companies, après que la scénariste Jenny Lumet a déclaré dans une tribune au Hollywood Reporter qu’il avait voulu la forcer à avoir des relations sexuelles avec lui en 1991. «En tant que femme de couleur, je ne saurais exprimer combien il est déchirant d’écrire ceci au sujet d’un homme de couleur couronné de succès», déplorait-elle. Le New York Times daté de mercredi a rapidement embrayé en rapportant trois témoignages de viol.

L’icône du hip-hop, qui s’était extrait de la vie de gang pour défendre le genre musical, cristallise la réussite sociale générée par le rap. Né dans le Queens, il a fait ses premières armes au début des années 80 en devenant le manager de son frère, le rappeur Joseph Simmons du groupe Run-DMC, porteur d’un crossover fondamental entre rap et rock. En co-fondant en 1984 le label Def Jam avec Rick Rubin, qu’il rencontra par l’intermédiaire de l’acteur Vincent Gallo, il offrait alors au rap ses premiers succès d’envergure.

Flair

Def Jam eut suffisamment de flair pour signer, avant tout le monde, les Beastie Boys, LL Cool J et Public Enemy. Aujourd’hui le label, revendu en 1998 à Universal Music, réunit toujours des pointures, de Kanye West à Iggy Azalea, en passant par Justin Bieber et même IAM pour la France. Le label reste ainsi l’emblème d’un hip-hop rentable et Russell Simmons n’est pas resté dans l’ombre. Présent dans (...)

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