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Les ruptures familiales sont un problème public majeur !

Marc Charuel

Le 14 septembre 2022, le Conseil des ministres annonçait une intention forte : renforcer la prévention des conflits intrafamiliaux et des ruptures des liens familiaux et le 13 octobre dernier, Charlotte Caubel a introduit un colloque à l’Assemblée Nationale sur le thème : prendre soin du couple pour mieux protéger l’enfant.

Si l’État exprime une telle préoccupation, c’est avant tout parce qu’aujourd’hui, au-delà des souffrances engendrées, les séparations ou l’isolement d’un parent sont souvent synonymes d’appauvrissement : 29 % des enfants vivant dans des familles monoparentales se trouvent sous le seuil de pauvreté contre 13 % des enfants vivant avec leurs deux parents. Plus l’enfant est jeune lors de la séparation, plus le risque de pauvreté s’accroît.

Les centaines de milliers de ruptures chaque année deviennent
un sujet de santé publique

Bien qu’il s’agisse du domaine privé, les centaines de milliers de ruptures chaque année deviennent un sujet de santé publique en raison de leur volume ! De nombreuses études l’ont démontré : la vie familiale et ses dynamiques relationnelles sont en effet de puissants déterminants de santé, au même titre que l’environnement ou l’alimentation.

La détresse des 380 000 mineurs concernés chaque année par les 425 000 séparations parentales semble peu explorée, rarement relayée, souvent minorée. Un quart d’entre eux perdra pourtant le contact régulier avec au moins un de ses parents ou ne le connaîtra jamais. Cette souffrance se révèl...


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