Rumeurs transphobes contre Brigitte Macron: deux femmes condamnées pour complicité de diffamation publique
Deux femmes ont été reconnues coupables de complicité de diffamation publique ce jeudi 12 septembre pour avoir diffusé des rumeurs transphobes sur Brigitte Macron. Elles ont été condamnés à une amende de 500 euros assortie de sursis. Elles devront également verser 8.000 euros en répération à Brigitte Trogneux - le nom de jeune fille de la Première dame - et 5.000 euros à son frère Jean-Michel Trogneux.
"C'est une décision qui est parfaitement conforme. Ce n'est pas une victoire, c'est une application de la loi", a rapporté Me Jean Enocchi, avocat de Brigitte Macron, auprès de BFMTV.
"Et ce qui est important, c'est que ces propos, qui sont parfaitement fantaisistes, ont fait l'objet de reprise, et depuis quelques mois de reprise dans le monde entier, et nous avons maintenant pour instruction de poursuivre en France et à l'étranger".
L'avocat de l'une des deux femmes a annoncé faire appel de la décision "qui a violé toutes les dispositions de la loi sur la liberté de la presse". "Elle a été déclarée coupable sur 18 passages estimés diffamatoires (...) sur les 18 passages, il y a un passage qui aurait pu faire, tout au plus, l'objet d'une déclaration de culpabilité." Et d'ajouter: "et encore, nous estimons que la citation est gravement entachée de nullité."
Des "scénarios montés"
Depuis 2017 et l'élection d'Emmanuel Macron, des théories conspirationnistes clament régulièment sur les réseaux sociaux que Brigitte Macron, née Trogneux, serait en réalité une femme transgenre dont le prénom de naissance était Jean-Michel.
En avril dernier, Emmanuel Macron avait dénoncé "les fausses informations et les scénarios montés" évoquant les rumeurs sur les réseaux sociaux contre son épouse, Brigitte Macron.
"La pire des choses, ce sont les fausses informations et les scénarios montés, avec des gens qui finissent par y croire et qui vous bousculent, y compris dans votre intimité", avait ajouté le président de la République.