Rugbymen accusés de viol en Argentine : Auradou et Jegou remis en liberté avec interdiction de quitter le pays

Le XV de France était rentré de sa tournée sud-américaine sans les deux joueurs, mis en examen et placés en résidence surveillée sous bracelets électroniques.

FAITS DIVERS - Ils retrouvent la liberté, certes, mais ils devront rester sur le territoire argentin le temps de l’enquête. Oscar Jegou et Hugo Auradou, tous les deux membres du XV de France, ont été remis en liberté ce lundi 12 août, un peu plus d’un mois après leur arrestation. Les deux Français, accusés de viol aggravé sur une Argentine à Mendoza dans la nuit du 6 au 7 juillet, devront demeurer dans le pays, a indiqué le parquet de Mendoza.

XV de France : ce qui attend Hugo Auradou et Oscar Jegou accusés d’agression sexuelle en Argentine

La justice argentine a estimé qu’à ce stade, les « éléments suffisants n’ont pas été réunis » pour justifier le maintien en détention préventive des deux joueurs tricolores. Ils avaient été écroués après leur arrestation le 8 juillet, puis placés en résidence surveillée le 17 à Mendoza, sous la pression de la défense, qui avait estimé qu’il était primordial de « préserver l’intégrité physique et morale », des deux rugbymen.

Dans une brève prise de parole le vendredi 26 juillet, la plaignante, une femme de 39 ans, a expliqué aux médias argentins « piégée dès le début » dans une boîte de nuit où elle a rencontré les deux hommes, à Mendoza. Dans la boîte de nuit, j’ai dit « non » au fait d’avoir des relations », rapporte-t-elle. Du côté des rugbymen, on évoque une relation sexuelle avec la plaignante, mais consentie et sans aucune forme de violence.

Le 16 juillet dernier Florian Grill, le président de la Fédération Française de rugby (FFR), avait évoqué lors d’une conférence de presse de possibles sanctions à l’encontre de ces deux joueurs, alors que le rugby français est déjà entaché par l’enquête ouverte contre un autre membre de l’équipe de France, Melvyn Jaminet pour menaces de mort racistes, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

« Il y aura un avant et un après Mendoza (...) nous n’aurons certainement pas la main qui tremble ni pour sensibiliser, ni pour sanctionner s’il fallait. Il en va de l’avenir de notre sport », a affirmé Florian Grill, qui a suggéré la possibilité de sanctions pécuniaires ou d’une exclusion, temporaire ou définitive du XV de France. « Il faut faire confiance à la justice argentine et la laisser faire son travail », a insisté la FFR.

S’ils étaient reconnus coupable de viol aggravé (car en réunion), les deux joueurs pourraient être condamnés à 8 à 20 ans de prison par la justice argentine.

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