Rugby: huit mois de prison avec sursis requis contre l'international français, Bastien Chalureau, accusé de violences racistes

Rugby: huit mois de prison avec sursis requis contre l'international français, Bastien Chalureau, accusé de violences racistes

La polémique avait enflé en marge de la dernière Coupe du monde de rugby. Sélectionné par le XV de France lors de cette compétition, Bastien Chalureau a été jugé mardi en appel pour une agression contre deux hommes, survenue en 2020 à Toulouse. L'avocat général a requis une peine de huit mois de prison avec sursis contre l'international français.
En septembre dernier, avant le début du Mondial, plusieurs élus avaient pointé du doigt la présence de Bastien Chalureau en équipe de France. Après s'être exprimé devant la presse, laissant couler quelques larmes, le deuxième ligne était finalement resté dans le groupe.

La cour d'appel rendra sa décision le 16 janvier

Ce mardi, Bastien Chalureau a connu un nouveau rendez-vous judiciaire, restant sur sa ligne de défense. Si le joueur admet les violences, il a toujours nié le caractère raciste de celles-ci. En première instance, il avait été condamné à six mois de prison avec sursis, pour des faits de "violences ­commises en raison de la race, ­l'ethnie, la nation ou la religion". La décision de la cour d'appel sera rendue le 16 janvier.

Les faits étaient survenus le 31 janvier 2020, où Bastien Chalureau était parti en soirée avec Victor Moreaux et Tudor Stroe. Ils avaient alors croisé Nassim Arif et Yannick Larguet, qui sont les victimes dans cette affaire. "Je reconnais les violences aujourd’hui. J’avais la mémoire altérée après le coup (reçu) de Victor Moreaux. La version qui est la vraie est l’agression", a lâché Chalureau ce mardi.

Bastien Chalureau a reconnu avoir trop bu lors de cette soirée. "J’ai des problèmes avec l’alcool, j’y travaille dessus", a témoigné celui qui vivait alors un 'moment difficile' à Toulouse car il ne jouait pas. J’ai reconnu les faits devait le juge."

Il a assuré s'être fait aider depuis pour ces problèmes d'alcool: "Suite à cette erreur de parcours, je me suis fait suivre par un psychologue pour travailler sur moi", a poursuivi le joueur de Montpellier."J'avais de la violence en moi. On a fait beaucoup de soirées avec Victor, on a eu des altercations quand on avait bu. J’ai eu un faux pas j’en paye les conséquences je paye toujours les conséquences et j’ai arrêté l’alcool."

"Je ne suis pas raciste"

S'il a confessé avoir giflé chacune des deux victimes, Bastien Chalureau a estimé n'avoir "jamais tenu des propos racistes". Selon les plaignants, il aurait pourtant lancé: "Ça va les bougnoules ?". "J’ai été élevé dans une famille modeste, j’ai rapidement été en internat où je me suis intégré avec de nombreuses cultures différentes", a commenté l'intéressé pour se défendre.

"Je suis dans un groupe professionnel avec des cultures différentes et beaucoup de mixité, a ajouté Chalureau, qui ne s'était pas excusé auprès des victimes. "Je suis en chambre avec Yacouba Camara et il n’y a jamais eu de problème (...) Mes camarades qui me décrivent comme violent ne parlent pas du caractère raciste."

Alors au Stade toulousain au moment des faits, Bastien Chalureau avait été mis à pied dans la foulée. "J'ai mis beaucoup d'énergie à me reconstruire. J'essaie d'avancer aujourd'hui", a lancé le deuxième ligne en guise de conclusion. "Je regrette ce que j'ai fait, je ne suis pas raciste."

Article original publié sur RMC Sport